Après les 1000 pages de L'Ennemi dans l'ombre et les 800 pages de En mission, David WEBER nous livre cette fois-ci, un roman d'une taille plus raisonnable, 600 pages seulement. (Rappelons que la scission en deux tomes de 300 pages est une volonté de l'éditeur français. Cela a ses avantages, la tenue en main est plus facile...).
Où avions-nous laissé l'univers d'honor harrington dans les tomes précédents ? La paix entre Manticore et Havre qui va jusqu'à s'allier à l'empire stellaire en vue de repousser la flotte de guerre que la ligue solarienne a envoyée contre le système mère de Manticore en répression des cuisantes humiliations que ses vaisseaux ont subi contre ceux de la FRM dans le système de Talbot, récemment annexé par le nouvel empire de Manticore.
Ce même empire qui a subit une attaque foudroyante et destructrice de la part d'une flotte secrète de l'alignement Mesan sur sa planète mère. Tous les événements, les implications politiques développés dans les tomes précédents (y compris ceux écrit en collaboration avec Eric Flint) sont réputés connus dans cette nouvelle oeuvre. Au début, après 6 mois à un an d'absence, il n'est pas particulièrement aisé de se remettre dans le bain. Une relecture d'En mission est conseillée.
Et que se passe-t-il dans ce tome ? En mission était un tome permettant de faire la soudure entre la série principale et les romans de l'univers d'honor harrington. Ce nouvel opus est un tome charnière qui permet, longuement, de faire la transition entre une opposition Manticore-Havre et une guerre contre la ligue solarienne. Cette ligue si arrogante, affublée d'un complexe de supériorité si profondément ancré qu'elle ne voit pas qu'elle a déjà perdu. Manticore va mettre en place une guerre économique. Dans ce livre, la politique prend le pas sur l'action (même si celle-ci n'est pas totalement absente) et les bases de ce que va être ce nouveau conflit sont posées au travers d'une succession de scènes, avec moultes personnages. Honor n'apparaît qu'à la page 176 et son rôle restera anecdotique. La vision reste assez manichéenne (comme celle de Manticore contre Havre avant Pritchard). Les bons contre les méchants qui ont le bon goût d'être des crétins arrogants finis.
Mais comme d'habitude, on est happé par l'histoire que nous livre Weber. On dévore, pressé de connaître la suite...
Note : 4/5
fnitter (28/01/2013)