Scalzi - Deus in machina - Mauvais Genre
                                                             
                            
                                
Ean Tephe est le capitaine du Vertueux.
Ce vaisseau, comme tous ceux de la flotte de l'évêché, a un dieu pour 
moteur de propulsion. Mais ce "moteur" n'est pas à croire, contrairement
à la
foi aveugle qu'il faut avoir envers le Seigneur. Ean Tephe est un
croyant, et l'évêché l'envoie mater une rébellion de dieux rebelles 
sous la surveillance d'un évêque. C'est en menant à bien
cette mission qu'il découvrira la vérité sur son Seigneur.
Court roman de John Scalzi, Deus In Machina n'en reste pas moins 
original et frappe là où ça fait mal. Si les premiers mots nous font 
penser à de la fantasy, la suite nous emmène directement à la
science-fiction. Des dieux rebelles puisent dans leur énergie pour 
amener les vaisseaux d'un point à un autre. Encore faut-il bien le 
demander... En effet, la force d'un dieu se mesure à la foi de ses
fidèles.
John Scalzi à mis en place un univers déroutant où la 
religion dirige l'univers. Religion contrôlée d'une main de 
fer par l'évêché. Ean Tephe est un personnage très intéressant. Sûr de sa
foi, de sa mission, et profondément humain, il reste attaché à son 
équipage, croit en son Seigneur, mais se méfie, voire se défie de 
l'évêché. L'autre personnage intéressant est le corbeau. Lui et
son équipe vont réconforter l'équipage, l'évêque, pour que le corps 
et l'âme ne fassent qu'un.
Surprenante et très intéressante réflexion sur la foi et le pouvoir,
John Scalzi bâtit un univers martial, où l'élément féminin n'est pas 
présent. Les 140 pages sont courtes mais elles se
suffisent. Le style de l'écrivain est assez riche pour qu'il arrive 
à  décrire un univers en peu de mots. Si les précédentes parutions de 
l'auteur avaient de l'humour, ce livre adopte
l'humour noir. Un changement de registre radical !
                             
                            
                                Publié le 19 juin 2013