Après un roman de Sf Humoristique plutôt réussi, "Imprésario du troisième type", les éditions L'Atalante nous propose une courte novella d'un de leurs nouveaux auteurs fétiches, John Scalzi, qui s'était particulièrement fait remarquer avec son "Vieil Homme et La Guerre". L'auteur revient ici au genre qui l'a fait connaître, le space-opéra, mais lui ajoute un peu de fantasy et beaucoup de fanatisme religieux. Dans l'univers de "Deus In Machina", ce sont des dieux qui permettent aux vaisseaux spatiaux de parcourir l'univers, mais des dieux esclaves et emprisonnés, forcés d'obéir aux hommes depuis qu'ils ont été vaincus et soumis par le Seigneur, un simple homme maintenant vénéré par ses semblables afin de lui permettre de continuer sa lutte. Ean Thepes, capitaine du Vertueux, va pourtant commencer à douter de son maître. Depuis Dune, le fanatisme religieux est un sujet qui a déjà été exploré en long et en large par la science-fiction et la Fantasy, mais ça n'empêche pourtant pas la novella de John Scalzi d'arriver à surprendre de par son univers où on torture les dieux pour les forcer à accomplir leur mission et ceci, même s'ils n'ont visiblement pas dit leur dernier mot, toujours prompt à manipuler pour essayer de retrouver leur liberté. Mais la force de cette novella est de marier le fanatisme religieux avec le concept du pouvoir des dieux qui augmentent selon leur nombre de croyants, un concept déjà croisé dans "Les Petits Dieux" de Pratchett, "Le Secret de Ji" de Pierre Grimbert ou encore "American God" de Neil Gaiman. Dans l'univers de Deus In Machina, il prend toute sa signification, en nous montrant tout son côté obscur, tout le danger qu'elle peut présenter et tous les drames qu'elle peut entrainer. La Novella de Scalzi est donc un space-opéra bien sombre, mais trop court par rapport à tout ce qu'il a à raconter et qui du coup, peine un peu à installer à l'ambiance, à poser ses personnages et à créer une atmosphère. Ceci dit, les histoires qui ont trop d'idées sont assez rares en ce moment et rien que pour ça, cette novella mérite quand même le détour, car malgré quelques ellipses, elle propose beaucoup de choses. Bref, "Deus In Machina" est un récit tout de même étonnant sur un thème mainte fois rabâché, mais qui s'en sort grâce à quelques idées et une histoire loin d'être convenus. John Scalzi semble donc continuer à être un auteur à suivre, quelqu'un qui a des choses à dire et qui sait bien les raconter. Puis, les récits de science-fantasy ont été assez rare ces dernières années et ce serait donc bien dommage de manquer celui-ci. Note : 8/10   Stegg Psychovision

Scalzi - Deus in Machina - Psychovision
Après un roman de Sf Humoristique plutôt réussi, "Imprésario du troisième type", les éditions L'Atalante nous propose une courte novella d'un de leurs nouveaux auteurs fétiches, John Scalzi, qui s'était particulièrement fait remarquer avec son "Vieil Homme et La Guerre".
L'auteur revient ici au genre qui l'a fait connaître, le space-opéra, mais lui ajoute un peu de fantasy et beaucoup de fanatisme religieux. Dans l'univers de "Deus In Machina", ce sont des dieux qui permettent aux vaisseaux spatiaux de parcourir l'univers, mais des dieux esclaves et emprisonnés, forcés d'obéir aux hommes depuis qu'ils ont été vaincus et soumis par le Seigneur, un simple homme maintenant vénéré par ses semblables afin de lui permettre de continuer sa lutte. Ean Thepes, capitaine du Vertueux, va pourtant commencer à douter de son maître.
Depuis Dune, le fanatisme religieux est un sujet qui a déjà été exploré en long et en large par la science-fiction et la Fantasy, mais ça n'empêche pourtant pas la novella de John Scalzi d'arriver à surprendre de par son univers où on torture les dieux pour les forcer à accomplir leur mission et ceci, même s'ils n'ont visiblement pas dit leur dernier mot, toujours prompt à manipuler pour essayer de retrouver leur liberté. Mais la force de cette novella est de marier le fanatisme religieux avec le concept du pouvoir des dieux qui augmentent selon leur nombre de croyants, un concept déjà croisé dans "Les Petits Dieux" de Pratchett, "Le Secret de Ji" de Pierre Grimbert ou encore "American God" de Neil Gaiman.
Dans l'univers de Deus In Machina, il prend toute sa signification, en nous montrant tout son côté obscur, tout le danger qu'elle peut présenter et tous les drames qu'elle peut entrainer. La Novella de Scalzi est donc un space-opéra bien sombre, mais trop court par rapport à tout ce qu'il a à raconter et qui du coup, peine un peu à installer à l'ambiance, à poser ses personnages et à créer une atmosphère. Ceci dit, les histoires qui ont trop d'idées sont assez rares en ce moment et rien que pour ça, cette novella mérite quand même le détour, car malgré quelques ellipses, elle propose beaucoup de choses. Bref, "Deus In Machina" est un récit tout de même étonnant sur un thème mainte fois rabâché, mais qui s'en sort grâce à quelques idées et une histoire loin d'être convenus.
John Scalzi semble donc continuer à être un auteur à suivre, quelqu'un qui a des choses à dire et qui sait bien les raconter. Puis, les récits de science-fantasy ont été assez rare ces dernières années et ce serait donc bien dommage de manquer celui-ci.
Note : 8/10
 
Stegg
Publié le 25 juillet 2011

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