Terry Pratchett s’est donné pour règle, dans Les annales du Disque-Monde, de rencontrer de nombreux personnages pastichés d’œuvres de Fantasy célèbres : Conan, Elric, etc. L’œuvre est extrêmement référencée et bien malin celui qui se dit capable d’en dénicher la complète teneur. Roublard est un hommage à Charles Dickens qui est d’ailleurs l’un des héros du roman. L’action se déroule au début de l’ère victorienne et conte les aventures de Roulard. Roublard est un jeune homme qui exerce la profession de ravageur. À ce titre il explore de manière scrupuleuse les égouts de Londres qui dataient à l’époque de l’ère romaine. Nous rencontrerons d’ailleurs l’ingénieur qui sera à la base de la conception des égouts modernes de la ville. Cette exploration permet à Roublard de trouver pièces et menues joailleries qui se sont retrouvés dans le nauséabond réseau. Roublard s’est créé un réseau de connaissances dans les bas-fonds de Londres et quoique très peu cultivé, il ne manque pas de bon sens de vivacité d’esprit et de courage. Il vit a vec un «vieux» juif, horloger de son état et au passé nébuleux mais dense, Salomon est de fait le mentor de Roublard. Nous aurons de plus le plaisir de rencontrer de grands noms de l’époque : Robert Peel qui transforma la police londonienne, Henry Mayhew dont les écrits firent prendre conscience de l’état de misère des londoniens de basse souche. Et bien d’autres. Roublard va entrer «dans le monde» du fait de son indéfectible sens de la justice humaine, il va défendre pieds et poings une jeune femme maltraitée, jetée d’un fiacre par trois brutes qu’il va mettre à mal s’attirant l’inimitié d’un personnage puissant non dépourvu de moyens. Les qualités de Roublard et sa rencontre avec Charles Dickens va lui permettre de faire face à une adversité dont il ne saisit pas toujours les fins mais contre laquelle il va développer ses qualités de survie et même contre-attaquer. Je ne vais pas faire mon petit lézard modeste, la farce est belle et magnifiquement écrite avec toute l’érudition déjà prouvée par ailleurs du maître du Disque-monde. Les références historiques sont nombreuses et la misère du Londres victorien prouvée avec talent d’autant plus que le héros la trouve «naturelle» étant indigène des ces quartiers où enfants, femmes et vieux ne sont que des rebuts tachant de survivre comme ils peuvent prêts aux plus abjectes compromissions. La plume de Pratchett reste cependant légère et il y a du Peter Pan dans ce Roublard bien attachant dont on aurait bien aimé connaître le futur...   TYRANNOSAURUS IMPERIUM - LA TÊTE EN L'ÈRE

Pratchett - Roublard - La tête en l'ère
Terry Pratchett s’est donné pour règle, dans Les annales du Disque-Monde, de rencontrer de nombreux personnages pastichés d’œuvres de Fantasy célèbres : Conan, Elric, etc. L’œuvre est extrêmement référencée et bien malin celui qui se dit capable d’en dénicher la complète teneur. Roublard est un hommage à Charles Dickens qui est d’ailleurs l’un des héros du roman. L’action se déroule au début de l’ère victorienne et conte les aventures de Roulard. Roublard est un jeune homme qui exerce la profession de ravageur. À ce titre il explore de manière scrupuleuse les égouts de Londres qui dataient à l’époque de l’ère romaine. Nous rencontrerons d’ailleurs l’ingénieur qui sera à la base de la conception des égouts modernes de la ville. Cette exploration permet à Roublard de trouver pièces et menues joailleries qui se sont retrouvés dans le nauséabond réseau. Roublard s’est créé un réseau de connaissances dans les bas-fonds de Londres et quoique très peu cultivé, il ne manque pas de bon sens de vivacité d’esprit et de courage. Il vit a vec un «vieux» juif, horloger de son état et au passé nébuleux mais dense, Salomon est de fait le mentor de Roublard. Nous aurons de plus le plaisir de rencontrer de grands noms de l’époque : Robert Peel qui transforma la police londonienne, Henry Mayhew dont les écrits firent prendre conscience de l’état de misère des londoniens de basse souche. Et bien d’autres. Roublard va entrer «dans le monde» du fait de son indéfectible sens de la justice humaine, il va défendre pieds et poings une jeune femme maltraitée, jetée d’un fiacre par trois brutes qu’il va mettre à mal s’attirant l’inimitié d’un personnage puissant non dépourvu de moyens. Les qualités de Roublard et sa rencontre avec Charles Dickens va lui permettre de faire face à une adversité dont il ne saisit pas toujours les fins mais contre laquelle il va développer ses qualités de survie et même contre-attaquer. Je ne vais pas faire mon petit lézard modeste, la farce est belle et magnifiquement écrite avec toute l’érudition déjà prouvée par ailleurs du maître du Disque-monde. Les références historiques sont nombreuses et la misère du Londres victorien prouvée avec talent d’autant plus que le héros la trouve «naturelle» étant indigène des ces quartiers où enfants, femmes et vieux ne sont que des rebuts tachant de survivre comme ils peuvent prêts aux plus abjectes compromissions. La plume de Pratchett reste cependant légère et il y a du Peter Pan dans ce Roublard bien attachant dont on aurait bien aimé connaître le futur...
 
Publié le 13 décembre 2013

à propos de la même œuvre