Dans le Londres où officie Dickens (oui, le même, celui-là, ou peu s'en faut), vit un certain Roublard. Rien de plus, pas de nom à rallonge ni même d'identité véritable, juste Roublard, gamin de la rue qui a la chance d'un peu mieux manger que les autres parce qu'il vit chez le vieux Salomon qui s'est pris d'affection pour lui depuis que Roublard l'a sauvé. D'ailleurs, en cette soirée brumeuse où débute le roman, Roublard joue encore les héros sans y réfléchir. Une jeune femme rouée de coups sous ses yeux, même si les bas-fonds de Londres ne sont pas tendres tous les jours, ce n'est pas un spectacle qui le laisse indifférent. Il intervient, sauve la victime, et rencontre par la même occasion Henri Mayhew et son ami Charlie qui recueillent l'inconnue. Car le mystère pane : l'identité de la femme est bien mystérieuse, autant peut-être que celle de ses agresseurs. Mais Dickens porte un regard suffisamment acéré sur le monde qui l'entoure pour savoir que Roublard est justement la personne idéale pour mener l'enquête en toute discrétion... Ce n'est pas le Disque Monde, mais on s'y croirait presque. La galerie de personnages est digne de Pratchett, les collègues gosses des rue de Roublard dignes des habitants des coulisses d'Ankh Morpork, et le ton... le même. Comme avec Drood, de D. Simmons, un hommage à Dickens et à une littérature victorienne qui n'a pas fini de séduire, autant pour sa haute société que ses égouts. Quoi, il paraitrait que ce n'est pas SFF ? M'en fiche. C'est de l'histirio-uchrono-joyeuseté.   Blog Journalsemilitteraire

Pratchett - Roublard - journal militteraire

Dans le Londres où officie Dickens (oui, le même, celui-là, ou peu s'en faut), vit un certain Roublard. Rien de plus, pas de nom à rallonge ni même d'identité véritable, juste Roublard, gamin de la rue qui a la chance d'un peu mieux manger que les autres parce qu'il vit chez le vieux Salomon qui s'est pris d'affection pour lui depuis que Roublard l'a sauvé.

D'ailleurs, en cette soirée brumeuse où débute le roman, Roublard joue encore les héros sans y réfléchir. Une jeune femme rouée de coups sous ses yeux, même si les bas-fonds de Londres ne sont pas tendres tous les jours, ce n'est pas un spectacle qui le laisse indifférent. Il intervient, sauve la victime, et rencontre par la même occasion Henri Mayhew et son ami Charlie qui recueillent l'inconnue. Car le mystère pane : l'identité de la femme est bien mystérieuse, autant peut-être que celle de ses agresseurs. Mais Dickens porte un regard suffisamment acéré sur le monde qui l'entoure pour savoir que Roublard est justement la personne idéale pour mener l'enquête en toute discrétion...

Ce n'est pas le Disque Monde, mais on s'y croirait presque. La galerie de personnages est digne de Pratchett, les collègues gosses des rue de Roublard dignes des habitants des coulisses d'Ankh Morpork, et le ton... le même. Comme avec Drood, de D. Simmons, un hommage à Dickens et à une littérature victorienne qui n'a pas fini de séduire, autant pour sa haute société que ses égouts. Quoi, il paraitrait que ce n'est pas SFF ? M'en fiche. C'est de l'histirio-uchrono-joyeuseté.

 

Blog Journalsemilitteraire

Publié le 9 décembre 2013

à propos de la même œuvre