J’ai lu cette puissante et dense novella juste après Le temps d’après (de Jean Hegland, suite de Dans la forêt) et j’y ai retrouvé des thèmes similaires, mâtinés d’une ambiance à la Annihilation.
On y suit une héroïne attachante d’une vingtaine d’années, dans un futur proche postapocalyptique au sein d’une communauté dans la forêt canadienne. Comme une large portion de la population, elle est atteinte par le cad : un champignon parasite semi-conscient qui influe sur les décisions de son hôte pour garantir leur survie… jusqu’au stade terminal de la maladie qui implique la mort dans la souffrance. Un jour, la jeune femme reçoit une lettre d’admission à l’université, cachée dans les montagnes sous un dôme où persisteraient des vestiges de la civilisation – et un possible remède ? Mais personne n’en est jamais revenu… Rester parmi les siens et les dangers connus, partir vers un ailleurs pas forcément meilleur mais peut-être ?
Le libre-arbitre et le choix sont au centre du récit tout comme la question de la transmission, du poids de l’héritage et de la famille, mais aussi de ce que nous laisserons comme legs aux générations futures, avec une forte composante écologique. Il y a pourtant, entremêlés à la colère, de la poésie et de l’espoir dans ce roman intimiste qui redit aussi l’importance, dans un monde où la survie prend beaucoup de place, du lien et de la communauté. Du post-apo à hauteur de jeune adulte dans un texte bref mais riche, accessible tout en soulevant plein de questions complexes !
Nikita