À travers ce récit captivant, l’autrice aborde des questions profondes liées à l’héritage. La maladie de Reid symbolise autant un fardeau génétique qu’une métaphore des obligations familiales. Le délabrement de leur environnement reflète l’impact des générations passées sur la Terre. Les thèmes de la transmission, de la survie et de la transformation du monde sont omniprésents, portés par des réflexions poignantes, comme celle d’Henryk, le meilleur ami de Reid, qui déclare : « Parfois, on ne peut pas… On ne peut pas construire du neuf au milieu de l’ancien. Il faut partir. Trouver un autre endroit pour bâtir. »
L'autrice, scientifique spécialisée en environnement et en agronomie, ancre son récit dans un réalisme troublant. Son écriture immersive donne vie à un futur inquiétant, mais fascinant, où la frontière entre science et fiction est ténue.
Enfin, le titre du roman prend une signification particulière à travers une métaphore offerte par Reid et Henryk : là où Reid voit les nuages comme légers et volatils, Henryk souligne leur densité, leur poids, leur dépendance à une pression immense pour se mouvoir. Cette image illustre à merveille les dynamiques humaines : les individus peuvent être façonnés par des attentes familiales, des pressions sociales, ou forcés par des événements à emprunter un chemin différent, souvent inattendu.
Avec une suite annoncée, ce roman ouvre la voie à une exploration encore plus profonde de ce monde post-apocalyptique et des choix qui le façonnent. Une lecture aussi stimulante qu'inoubliable. Un grand merci aux éditions L'Atalante.