Autant dire que j’ai adoré cette lecture, courte , mais qui fonctionne à merveille et la suite rejoindra sans hésitation ma pile à lire dès sa sortie !

La Migration annuelle des nuages - Bookosaurus.rex
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J’ai adoré la manière dont l'autrice traite ce tiraillement entre garder une route, son ancrage, aussi dur que ce soit, ou partir vers l’inconnu, vers un espoir, avec toutes les conséquences de ce dernier.
Ce n’est pas juste une question de confort, mais de peur viscérale : partir, c’est abandonner tout ce qui fait son monde, et personne ne sait vraiment ce qui se passe réellement sous ces mystérieux Dômes, mais c'est aussi imaginer autre chose, définir d'autres perspectives que la routine survivaliste qu'on a toujours connue.
Le roman laisse se déployer ces questions, nous plaçant face au même dilemme que Reid et c’est ce qui le rend si immersif.

Là où le texte frappe aussi très juste, c’est dans la relation entre Reid et sa mère.
Elles sont tout l’une pour l’autre, et pourtant leur lien est un poids autant qu’un refuge, une relation à la fois intime et toxique, renforcée par ce parasite qui vit en elles, cette infirmité commune.
Impossible de ne pas ressentir une vibe à la The Last of Us, entre le côté survie et ce mycélium symbiotique.

La communauté, la manière dont les gens ont recréé des dynamiques sociales à partir des ruines, pour continuer, pour avancer dans un monde qui a si peu à promettre…
Tout cela donne ce qu'il faut de profondeur au récit.

L’amitié, le courage, la peur du lendemain dans un monde où le jour suivant est incertain : tout sonne juste.
Surtout, ce roman m’a touchée personnellement, en écho avec mes propres doutes au moment de quitter le cocon familial, là où tout bascule pour changer à jamais, cette exaltation et cette peur au bide.

Autant dire que j’ai adoré cette lecture, courte , mais qui fonctionne à merveille et la suite rejoindra sans hésitation ma pile à lire dès sa sortie !

Publié le 5 mars 2025

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