Finis les contes de Grimm, nous plongeons ici en pleine fantaisie basée sur le folklore mythologique celtique. Les années de bonheur et de tranquillité touchent à leur fin, le peuple des fées, sournois et retors, reprend son jeu complexe avec les humains. Liadan dont la naissance n’était pas programmée a du coup un pouvoir immense et dangereux, celui de changer l’avenir. Elle est de ce fait un personnage féminin libre, qui n’obéit ni aux dieux, ni aux hommes, mais cherche en elle sa propre voie ; personnage extrêmement émouvant aussi de par la solitude dans laquelle la plonge des dons de double vue et les doutes qui les accompagnent. Et pourtant ces dons lui permettront de guérir celui qu’elle aime, l’homme illustré, un guerrier torturé et traumatisé. Mais Liadan est aussi la représentation de la patience des femmes qui attendent la naissance de leur enfant et le retour de leur homme, qu’il soit aux champs, en mer ou à la guerre, avec les crocs de la peur plantés profondément dans leurs entrailles. Histoire tissée sur les non dits, ce sont les mensonges qui précipiteront tous les protagonistes vers le désastre : « Il est effrayant de constater qu’un mensonge n’est que le premier fil d’un tissu de mensonges qui s’étend sans arrêt. Et une fois tissé, il est difficile de s’en défaire » Mais comme dans le premier tome, c’est l’amour, dans toutes ses déclinaisons, qui permettra aux humains de faire des choix, de changer le cours des événements et d’aller où ils veulent. Avec un style toujours aussi agréable, Juliet Marillier nous plonge sans peine dans l’ambiance fantastique de son roman ; une très belle histoire, non dépourvue de messages, avec des personnages originaux et convaincants. Liadan n’est pas Sorcha et Bran se différencie complètement de Red ; tous les protagonistes même les plus secondaires sont parfaitement dépeints dans leur singularité, de plus les personnages récurrents évoluent et deviennent plus complexes avec le temps. C’est par la voix de Liadan que je conclurai : « Les plus grandes histoires, bien contées, réveillent les peurs et les désirs de ceux qui les écoutent. Chaque homme entend une histoire différente. Chacun est touché selon son être intérieur. Les mots arrivent aux oreilles mais le véritable message va droit à l’esprit. » en rajoutant, au cœur.

Marillier - Fils de l'ombre t.2 - Blue moon

Finis les contes de Grimm, nous plongeons ici en pleine fantaisie basée sur le folklore mythologique celtique. Les années de bonheur et de tranquillité touchent à leur fin, le peuple des fées, sournois et retors, reprend son jeu complexe avec les humains.

Liadan dont la naissance n’était pas programmée a du coup un pouvoir immense et dangereux, celui de changer l’avenir. Elle est de ce fait un personnage féminin libre, qui n’obéit ni aux dieux, ni aux hommes, mais cherche en elle sa propre voie ; personnage extrêmement émouvant aussi de par la solitude dans laquelle la plonge des dons de double vue et les doutes qui les accompagnent.

Et pourtant ces dons lui permettront de guérir celui qu’elle aime, l’homme illustré, un guerrier torturé et traumatisé. Mais Liadan est aussi la représentation de la patience des femmes qui attendent la naissance de leur enfant et le retour de leur homme, qu’il soit aux champs, en mer ou à la guerre, avec les crocs de la peur plantés profondément dans leurs entrailles.

Histoire tissée sur les non dits, ce sont les mensonges qui précipiteront tous les protagonistes vers le désastre : « Il est effrayant de constater qu’un mensonge n’est que le premier fil d’un tissu de mensonges qui s’étend sans arrêt. Et une fois tissé, il est difficile de s’en défaire » Mais comme dans le premier tome, c’est l’amour, dans toutes ses déclinaisons, qui permettra aux humains de faire des choix, de changer le cours des événements et d’aller où ils veulent.

Avec un style toujours aussi agréable, Juliet Marillier nous plonge sans peine dans l’ambiance fantastique de son roman ; une très belle histoire, non dépourvue de messages, avec des personnages originaux et convaincants. Liadan n’est pas Sorcha et Bran se différencie complètement de Red ; tous les protagonistes même les plus secondaires sont parfaitement dépeints dans leur singularité, de plus les personnages récurrents évoluent et deviennent plus complexes avec le temps.

C’est par la voix de Liadan que je conclurai : « Les plus grandes histoires, bien contées, réveillent les peurs et les désirs de ceux qui les écoutent. Chaque homme entend une histoire différente. Chacun est touché selon son être intérieur. Les mots arrivent aux oreilles mais le véritable message va droit à l’esprit. » en rajoutant, au cœur.

Publié le 11 octobre 2010

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