Un défaut ? Ce livre a une fin.

Les Chroniques de l'Imaginaire

Liadan n'est plus que dilemme. Tiraillée entre ce qu'elle sait et ce qu'elle croit savoir, la jeune femme aura fort à faire pour choisir le chemin le plus juste. Son don se développe. Son don... Elle le considère de plus en plus comme une malédiction. Parviendra-t-elle à sauver sa soeur de son drame quotidien, à protéger sa famille, à retrouver son homme ? Doit-elle suivre les volontés des esprits de la forêt ou écouter la voix des anciens ? Pourra-t-elle protéger son fils ?

Ce second volet de Fils de l'Ombre avait la difficile tâche de passer après le premier. La palissade est belle, mais l'on ne saurait mieux refléter la couleur de l'attente. Si vous avez comme moi avalé le premier, vous ne serez pas déçus.

J'avais aimé cette manière bien particulière de nous faire entrer dans l'ambiance et dans la culture celte par l'utilisation de contes. Juliet Mariller est parvenue à conserver cela, sans pour autant avoir recours au même subterfuge. Pourtant, dès la première ligne, on replonge. Dès les premiers instants, on se souvient de tout, et l'on s'imagine parfaitement errant dans la foret de Septenaigue. La dimension émotionnelle est décuplée. Le décès de Sorcha est une réelle tragédie, et il semble parfois que les rites usités nous semblent naturels, tant l'on est pris par la peine collective. Les personnages ne perdent pas en saveur, et l'on en redécouvre même certains, avec beaucoup plus d'épaisseur que l'on aurait pu le croire.

Un défaut ? Ce livre a une fin. Certains la trouveront peut être un peu rapide, mais cela ne reflète finalement que la sensation de lâcher prise et d'envie de vivre que doivent ressentir Liadan et Bran. Tout semble calculé et pourtant tellement naturel, qu'il ne peut finalement pas en être autrement.

Thyde (23/11/2010)

Publié le 24 janvier 2013

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