Après avoir réussi
de difficiles examens dont les survivantes sont soit mortes, soit
esclaves, Anna endosse la responsabilité tout aussi difficile de
Vestale et se retrouve à devoir prendre soin d'un vase sacré, le Calix.
Mais son histoire d'amour interdite avec un chevalier aurathique va
lui faire commettre une faute grave et être condamné à mort. Son
bourreau, un ancien professeur et un scientifique sans scrupule va
alors la décorporer.
Seulement, elle ne meurt pas et se retrouve en
France en l'an 4666, un monde complètement différent du sien et dans
lequel elle va devoir s'installer. Elle va alors emménager avec Ankh,
une jeune médiéviste et trouvera même le moyen de pratiquer
l'équitation. Le futur n'est pourtant pas rose puisque regarder les
match de foot est devenu obligatoire et les émeutes pratiquement
encouragées. Puis, il y a l'apocalypse qui arrive...
L'histoire
commence donc à une période où les vestales existent, mais si elles
possèdent des similarités avec leur collègue de l'antiquité, elle
cohabite avec des chevalier qui chevauchent des dragons et où l'on
trouve des technologies très moderne. L'héroïne quitte très rapidement
ce monde pour atterrir dans un monde plus contemporain, où on trouve des
écrans plats et des routes agréables, mais pas de sorcière !
Bref,
par on ne sait qu'elle miracle, elle se retrouve en 4666, une période
tellement lointaine qu'elle considère que le XXme siècle était encore le
Moyen-âge, une période barbare où l'on vénérait le dieu Auchan tandis
que Simone de Beauvoir devient une courtisane ! Ceci dit, ce 4666 est
également une vraie dystopie où tous semble gérer par le gouvernement,
même les rencontres amoureuses et un monde qui a oublié beaucoup de son
passé.
Bref, c'est un beau bordel. Et le livre aussi ! On a
probablement là un excellent candidat pour le roman le plus barré de
l'année puisque le roman part dans tous les sens et s'offre un humour
suréaliste et non-sensique qui n'est pas sans évoquer Douglas Adams.
Certes ce style risque d'en laisser certains de marbre dont votre
serviteur, si j'ai rigolé et même souris à plusieurs passages, j'avoue
que j'ai été plus que perplexe sur la longueur.
Car proposer un gros
délire, c'est bien, mais rien ne se justifie vraiment, on a parfois
l'impression que l'auteur écrit chaque idée qui lui passe par la tête au
fur et à mesure qu'elles lui viennent, n'hésitant pas à partir dans
des digressions sur le féminisme ou autres, qui casse assez souvent le
rythme de l'histoire. C'est globalement un ouvrage fourre-tout où de
nombreuses idées se croisent, mais ne sont jamais véritablement
développées.
La Vestale du Calix est donc un mélange globale de
Science-fiction et d'Héroic-Fantasy complètement loufoque, contenant
des passages surréalistes que les Monty-Python n'auraient probablement
pas renié. L'humour est donc omniprésent, au détriment du reste et des
personnages principalement qui sonnent malheureusement creux.
Bien
qu'elle ait déjà écrit plusieurs essais, La Vestale du Calix est le
premier roman de son auteur et du coup, on y trouve pas mal de défauts
des premiers romans. Notamment, il y a beaucoup trop d'idées et le récit
passe trop facilement de l'une à l'autre, sans vraiment les exploiter.
Ceci dit, la lecture de l'ouvrage est divertissante et l'univers
tellement riche qu'on tourne les pages avec plaisir. Un bien bel essai
en fin de compte.
Stegg