Anna est étudiante au vestaliat, le lieu où on forme les filles chargées de veiller sur le calix Esclarmonde, un vase sacré. Malheureusement, elle faillit à sa tâche et se retrouve condamnée à mort, comme tant de ses consoeurs pendant leurs études. Car le vestaliat est loin d'être une promenade de santé et celles qui ont survécu à la terrible épreuve physique du concours d'entrée savent qu'elles risquent leur vie au moindre écart, aussi minime soit-il. La vie d'une vestale ne vaut que peu de choses en ce monde. Mais alors qu'Anna aurait dû être ébouillantée sitôt sa faute commise, elle a droit à un procès grâce à son professeur de runes Aleister. Il ne faut surtout pas croire que son maitre lui fait une faveur. Il profite juste de l'occasion pour l'utiliser à l'insu de tous comme cobaye de sa grande expérience : la décorporation. C'est ainsi que sans le savoir et alors qu’elle pensait mourir, Anna se retrouve projetée dans le futur, en 4660. La jeune vestale va découvrir une société totalement inconnue et encore, elle n'est qu'au tout début de ses surprises.
Pour moi, La vestale du calix se compose de deux parties très distinctes et différentes.
La première, dans laquelle on suit Anna, nous plonge dans un futur imaginé, critique satyrique de ce que notre société pourrait engendrer de pire. L'humour et la dérision sont très présents et on prend un grand plaisir à arpenter cet univers dans les pas de la vestale, même si on aurait aimé en découvrir encore plus, avoir des détails plus poussés. La seconde partie, consacrée à un autre personnage, ressemble à une quête version trip hallucinatoire sous substances illicites. Attention, cette remarque s'adresse à l’intrigue et non au style qui reste fluide et abordable malgré l'invention de nombreux termes.
Il est clair que Anne Larue souhaite nous faire réfléchir, nous inciter à lire entre les lignes mais c'est tellement subtil que cela en devient incompréhensible, du moins à mes yeux. Je ne suis pas non plus experte en symbole, message caché etc … J’ai passé beaucoup de temps à relire les noms, certains passages en me demandant si il n'y avait pas des jeux de mots qui éclaireraient la situation mais je n'ai rien trouvé.
Au final, c'est un roman agréable à lire, une jolie découverte, bien qu'assez déjanté mais qui aurait gagné à plus de clarté, ne serait-ce pour faire passer son message, si telle était l'intention de l’auteur.
Yria