On en croise quelques-uns, des livres comme ça. Des livres qui vous changent la vie. Des livres qui vous font devenir taupe le temps de quelques heures de lecture. Ou plutôt non, il n’y en a qu’un seul qui vous fait devenir taupe, et c’est lui, Le bois Duncton de William Horwood, publié aux merveilleuses Éditions l’Atalante.
Qui aurait pu croire qu’une histoire de taupe puisse être si passionnante, puisse aborder tant de sujets chers à nos sociétés ? Il y a, évidemment, l’amour de la nature et de la vie. Il y a l’émerveillement face à chaque élément de l’existence. Il y a aussi tout ce qu’il y a de plus âpre dans ce monde. Il y a la violence, le totalitarisme, le racisme, la misogynie. Il y a la douleur, le deuil, la difficulté à traverser chaque étape. Il y a l’effondrement d’une civilisation qui laisse place à une autre. Il y a les premiers piaulements de petits qui succèdent aux derniers souffles des anciens. Il y a l’aventure, la grande, celle qui vous change une vie. Il y a tant et plus dans ce livre.
Ces taupes, ce petit Brin-de-fougère et cette petite Rébecca marquent le monde à travers de petits gestes, et un amour infini.
À l’auteur, on ne doit pas seulement une idée originale, mais aussi une plume merveilleuse, délicate, aux mots bien choisis. Dès les premières pages, elle vous enrobe, elle vous émeut, elle vous hante.
C’est un grand roman Le Bois Duncton, tant par son nombre de page que par sa qualité. Il restera un très grand livre pour moi, un livre qui a changé ma vie.