Ne vous êtes vous jamais demandé à quoi pense une taupe ? Non ? William Horwood si, et sur 750 pages en plus. (...) Le Bois Duncton est son premier roman. Succès immédiat dès sa parution en 1979, il aura fallu attendre jusqu’en 1997 pour que les éditions de l’Atalante aient la brillante idée de le traduire en français. Les taupes sont comme vous… Le Bois Duncton est un réseau de galeries taupes comme il en existe des milliers. Dans cette communauté arriva un jour Mandrake, la plus grosse taupe que l’on ait jamais vu. Il tua pour l’exemple plusieurs d’entre elles et fit régner la terreur jusqu’à devenir le maître des lieux. Une de ses premières décisions fut d’interdire à qui que ce soit de pratiquer la cérémonie célébrant le début de l’été et au cours de laquelle sont traditionnellement bénies toutes les taupes de la nouvelle génération. Une des plus vieilles taupes du réseau accompli quand même le rite sacré auprès de « La Pierre », grand monolithe dressé depuis toujours en haut de la colline et auquel les taupes vouent un culte depuis la nuit de temps. Il est aidé dans sa mission par Brin de Fougère, un jeunot que ses faibles capacités physiques et ses interrogations hors de commun ont rendu peu sociable. Encourant pour cette action une exécution aussi sauvage que celle de son vieil ami, Brin de Fougère quitte le réseau et s’établit dans celui des « Anciens », désaffecté il y a fort longtemps pour des raisons totalement inconnues. Sans le savoir, ses actes feront à partir de ce moment là parties de la plus fabuleuse légende taupe : celle des amours de Brin de Fougère et de Rébécca, la fille de Mandrake. C’est le récit de ses amours et de leurs répercussions sur le culte de la Pierre dans de nombreuses communautés taupes que nous livre Boswell d’Uffington, taupe scribe qui fut à leurs côtés pendant les moments heureux et malheureux de leurs vies. Quand trois petites taupes vous font réfléchir sur Dieu, la mort et tout le reste… Il est des personnages qui vous marquent, auxquels ont s’identifie dès la première ligne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Rébecca, Brin de Fougère et Boswell sont de ceux-là. Ne vous méprenez pas, vous ne mourrez pas d’envie de gober une appétissante assiette de lombrics bien roses et bien grassouillets en refermant ce livre. Mais les interrogations que leur prête l’auteur sont de celles que tout le monde s’est posé au moins une fois en évoquant une puissance supérieure. Si une telle force existe, une force capable de créer le monde et ses habitants, comment l’aimer, la respecter et avoir foi en elle quand elle permet la guerre, la maladie et toute autre forme d’injustice ? Les réponses sont incontestablement celles d’un croyant (taupe certes, mais croyant quand même) mais Horwood vous laisse l’entière possibilité de choisir qui, de la destinée ou du hasard (de la Pierre ou de la nature) décide du devenir de la communauté du Bois Duncton. Attaquez ce livre comme vous le feriez avec une grande épopée : prévoyez que vous allez être emporté dès la première ligne pour 750 pages dignes des plus grandes œuvres de Fantasy. Ca vous paraît peut-être improbable avant de l’avoir débuté, mais vous verrez : vous aussi vous serez ému à l’idée du retour au doux foyer, après de terribles épreuves, auprès de votre pulpeuse fiancée au poil si doux… Claire Bauchat

Horwood - Le Bois Duncton - Actusf

Ne vous êtes vous jamais demandé à quoi pense une taupe ? Non ? William Horwood si, et sur 750 pages en plus. (...) Le Bois Duncton est son premier roman. Succès immédiat dès sa parution en 1979, il aura fallu attendre jusqu’en 1997 pour que les éditions de l’Atalante aient la brillante idée de le traduire en français.

Les taupes sont comme vous…

Le Bois Duncton est un réseau de galeries taupes comme il en existe des milliers. Dans cette communauté arriva un jour Mandrake, la plus grosse taupe que l’on ait jamais vu. Il tua pour l’exemple plusieurs d’entre elles et fit régner la terreur jusqu’à devenir le maître des lieux.

Une de ses premières décisions fut d’interdire à qui que ce soit de pratiquer la cérémonie célébrant le début de l’été et au cours de laquelle sont traditionnellement bénies toutes les taupes de la nouvelle génération. Une des plus vieilles taupes du réseau accompli quand même le rite sacré auprès de « La Pierre », grand monolithe dressé depuis toujours en haut de la colline et auquel les taupes vouent un culte depuis la nuit de temps. Il est aidé dans sa mission par Brin de Fougère, un jeunot que ses faibles capacités physiques et ses interrogations hors de commun ont rendu peu sociable. Encourant pour cette action une exécution aussi sauvage que celle de son vieil ami, Brin de Fougère quitte le réseau et s’établit dans celui des « Anciens », désaffecté il y a fort longtemps pour des raisons totalement inconnues. Sans le savoir, ses actes feront à partir de ce moment là parties de la plus fabuleuse légende taupe : celle des amours de Brin de Fougère et de Rébécca, la fille de Mandrake.

C’est le récit de ses amours et de leurs répercussions sur le culte de la Pierre dans de nombreuses communautés taupes que nous livre Boswell d’Uffington, taupe scribe qui fut à leurs côtés pendant les moments heureux et malheureux de leurs vies.

Quand trois petites taupes vous font réfléchir sur Dieu, la mort et tout le reste…

Il est des personnages qui vous marquent, auxquels ont s’identifie dès la première ligne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Rébecca, Brin de Fougère et Boswell sont de ceux-là. Ne vous méprenez pas, vous ne mourrez pas d’envie de gober une appétissante assiette de lombrics bien roses et bien grassouillets en refermant ce livre. Mais les interrogations que leur prête l’auteur sont de celles que tout le monde s’est posé au moins une fois en évoquant une puissance supérieure. Si une telle force existe, une force capable de créer le monde et ses habitants, comment l’aimer, la respecter et avoir foi en elle quand elle permet la guerre, la maladie et toute autre forme d’injustice ? Les réponses sont incontestablement celles d’un croyant (taupe certes, mais croyant quand même) mais Horwood vous laisse l’entière possibilité de choisir qui, de la destinée ou du hasard (de la Pierre ou de la nature) décide du devenir de la communauté du Bois Duncton.

Attaquez ce livre comme vous le feriez avec une grande épopée : prévoyez que vous allez être emporté dès la première ligne pour 750 pages dignes des plus grandes œuvres de Fantasy. Ca vous paraît peut-être improbable avant de l’avoir débuté, mais vous verrez : vous aussi vous serez ému à l’idée du retour au doux foyer, après de terribles épreuves, auprès de votre pulpeuse fiancée au poil si doux…

Claire Bauchat

Publié le 14 mars 2012

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