Au terme d’un cycle ambitieux et épique se déroulant sur septtomes, Regis Goddyn est finalement parvenu à la conclusion du Sang des sept rois, entamé en 2013.
Force est de constater qu’il a réussi à tenir un scénario non seulement cohérent en dépit de la longueur de l’intrigue, mais également intrigant. Patiemment, l’auteur a su apporter des réponses tout en faisant se rejoindre les différentes lignes de l’histoire en un final apocalyptique chargé d’émotion.
Accentuant encore plus l’aspect science fantasy avec l’arrivée de vaisseaux spatiaux, des bombardements orbitaux et l’utilisation exponentielle du clonage, le tome sept s’attache à retranscrire avec justesse le combat d’Orville, Fletcher, Adelmond et les leurs pour la survie de leur monde. Sans changer la recette du départ l’auteur alterne les points de vue des personnages pour donner au lecteur un récit plus nerveux et une vision d’ensemble du conflit en lui faisant prendre conscience des enjeux encourus. Après sept volumes, les héros ont définitivement acquis une consistance et une personnalité qui accentuent d’autant plus la crainte de les voir disparaître.
Ce final n’est pas non plus exempt de défauts, avec un “méchant” par moment trop caricatural et dénué d’émotions qui ne donne pas envie de connaître ses motivations. Il convient également de citer la persistance tout au long du cycle de certaines longueurs et digressions au fil des pages qui se retrouvent encore sur le final. Enfin, il est dommage que les noms de lieux ou de personnes n’aient pas été plus travaillés.
Cet ultime tome cependant confirme les promesses annoncées par l’auteur au début du cycle et se lit rapidement, sans baisse d’attention ou de tension. Regis Goddyn a ainsi réussi son pari de créer un cycle de fantasy épique à la française, et ce n’est point sans une pointe de nostalgie que l’on repose le livre une fois la dernière page tournée.
Belgarion
Elbakin
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