Alors qu'on l'attendait avec la fin de la trilogie entamée dans Black Out, Andreas Esbach, l'auteur Des milliards de tapis de cheveux et du Dernier de son espèce, revient avec un nouveau roman de science-fiction, genre où il excelle. On retrouvera ainsi plusieurs thèmes propres à la science-fiction à travers le portrait de quelques personnages, tous en quête d'un avenir et d'un bonheur inaccessible. Charlotte, fille d'un diplomate, et Hiroshi, fils d'une blanchisseuse, n'aurait jamais dû se croiser, mais en réparant une poupée que la fillette a cassée, le garçon va provoquer une rencontre entre lui-même et celle qui va devenir sa nouvelle amie. Malgré leurs différences culturelles et sociales, les deux enfants sympathiseront et le jeune garçon fera une promesse à son amie : il créera un monde où tout le monde sera riche et où il n'y aura plus de pauvreté, ni de riche. La première partie mets donc en scènes ces deux enfants qu'on verra grandir et évoluer, se rencontrer parfois par hasard, d'autres fois de manière volontaire. Lui deviendra un expert en robotique, cherchant à améliorer le monde, rendant tout travail complètement inutile, pendant qu'elle cherchera des preuves de l'existence d'une civilisation avancée qui aurait vécu sur Terre et disparu sans laisser de trace. Diplômée de Harvard et possédant un don lui permettant de connaître la vie des objets, elle a aperçu cette civilisation en touchant un couteau qui aurait appartenu au premier empereur du Japon. Pas vraiment prise au sérieux par ces collègues, elle va partir sur une île de l'arctique dans une expédition à but météorologique, une île sous laquelle dormirait le diable selon les légendes locales. L'un des thèmes de ce roman est donc la robotique et plus particulièrement la nanotechnologie sur laquelle Hiroshi travaillera donc, cherchant seul et contre tous à offrir un monde meilleur à l'humanité. Andreas Esbach aborde donc ce thème souvent utilisé, mais dont la SF aborde rarement la difficile création, il ne livre heureusement pas un roman de hard-SF, préférant aborder les changements que pourrait avoir une telle technologie sur l'humanité. Le roman va naviguer ainsi entre science-fiction, fantastique et une sorte de romance, puisque Charlotte et Hiroshi vont se croiser, sans jamais vraiment s'aimer, malgré leurs sentiments l'un pour l'autre, trop obsédés par leur quête respective pour vraiment s'en apercevoir. D'autres sous-intrigues vont également venir compléter ce roman, amenant parfois de nouvelles thématiques ou de nouveaux angles de réflexions. Car derrière son aspect divertissant, Maître de la matière n'oublie pas d'être un roman de science-fiction spéculative, proposant de multiples pistes de prospections n'oubliant jamais une certaine forme de crédibilité, malgré une dernière partie plus proche du fantastique que de la sf. Le roman possède en effet une sorte de Deus Ex Machina, qui amènera une conclusion tout à fait logique, mais qui nuit à une partie de ses théories. Ce qui n'empêche pas le roman de posséder également beaucoup de suspens et arrive à nous emmener là où ne s'y attends pas. Changeant d'ambiance selon les périodes et les personnages, ce roman propose beaucoup d'atmosphères différentes et devient parfois même vertigineux, nous amenant à ces hauteurs que la science-fiction sait provoquer, celles qui nous font dire que "Oui, c'est possible". On a donc là un excellent roman de science-fiction, proposant une utopie impossible à attendre. Bien que se déroulant essentiellement à notre époque, ce Maître de la matière nous parle du futur, de l'avenir et même du présent, abordant entre autre les thèmes du travail et de la richesse sous tout leurs aspects et ne cherchant pas à être manichéens. Andreas Eschbach signe là encore un roman passionnant. Note : 8/10 Psychovision Littérature Fantastique - Stegg

Eschbach - Maître de la matière - Psychovision Littérature Fantastique

Alors qu'on l'attendait avec la fin de la trilogie entamée dans Black Out, Andreas Esbach, l'auteur Des milliards de tapis de cheveux et du Dernier de son espèce, revient avec un nouveau roman de science-fiction, genre où il excelle. On retrouvera ainsi plusieurs thèmes propres à la science-fiction à travers le portrait de quelques personnages, tous en quête d'un avenir et d'un bonheur inaccessible.

Charlotte, fille d'un diplomate, et Hiroshi, fils d'une blanchisseuse, n'aurait jamais dû se croiser, mais en réparant une poupée que la fillette a cassée, le garçon va provoquer une rencontre entre lui-même et celle qui va devenir sa nouvelle amie. Malgré leurs différences culturelles et sociales, les deux enfants sympathiseront et le jeune garçon fera une promesse à son amie : il créera un monde où tout le monde sera riche et où il n'y aura plus de pauvreté, ni de riche.
La première partie mets donc en scènes ces deux enfants qu'on verra grandir et évoluer, se rencontrer parfois par hasard, d'autres fois de manière volontaire. Lui deviendra un expert en robotique, cherchant à améliorer le monde, rendant tout travail complètement inutile, pendant qu'elle cherchera des preuves de l'existence d'une civilisation avancée qui aurait vécu sur Terre et disparu sans laisser de trace. 
Diplômée de Harvard et possédant un don lui permettant de connaître la vie des objets, elle a aperçu cette civilisation en touchant un couteau qui aurait appartenu au premier empereur du Japon. Pas vraiment prise au sérieux par ces collègues, elle va partir sur une île de l'arctique dans une expédition à but météorologique, une île sous laquelle dormirait le diable selon les légendes locales.
L'un des thèmes de ce roman est donc la robotique et plus particulièrement la nanotechnologie sur laquelle Hiroshi travaillera donc, cherchant seul et contre tous à offrir un monde meilleur à l'humanité. Andreas Esbach aborde donc ce thème souvent utilisé, mais dont la SF aborde rarement la difficile création, il ne livre heureusement pas un roman de hard-SF, préférant aborder les changements que pourrait avoir une telle technologie sur l'humanité.

Le roman va naviguer ainsi entre science-fiction, fantastique et une sorte de romance, puisque Charlotte et Hiroshi vont se croiser, sans jamais vraiment s'aimer, malgré leurs sentiments l'un pour l'autre, trop obsédés par leur quête respective pour vraiment s'en apercevoir. D'autres sous-intrigues vont également venir compléter ce roman, amenant parfois de nouvelles thématiques ou de nouveaux angles de réflexions.
Car derrière son aspect divertissant, Maître de la matière n'oublie pas d'être un roman de science-fiction spéculative, proposant de multiples pistes de prospections n'oubliant jamais une certaine forme de crédibilité, malgré une dernière partie plus proche du fantastique que de la sf. Le roman possède en effet une sorte de Deus Ex Machina, qui amènera une conclusion tout à fait logique, mais qui nuit à une partie de ses théories.
Ce qui n'empêche pas le roman de posséder également beaucoup de suspens et arrive à nous emmener là où ne s'y attends pas. Changeant d'ambiance selon les périodes et les personnages, ce roman propose beaucoup d'atmosphères différentes et devient parfois même vertigineux, nous amenant à ces hauteurs que la science-fiction sait provoquer, celles qui nous font dire que "Oui, c'est possible".

On a donc là un excellent roman de science-fiction, proposant une utopie impossible à attendre. Bien que se déroulant essentiellement à notre époque, ce Maître de la matière nous parle du futur, de l'avenir et même du présent, abordant entre autre les thèmes du travail et de la richesse sous tout leurs aspects et ne cherchant pas à être manichéens. Andreas Eschbach signe là encore un roman passionnant.

Note : 8/10

Psychovision Littérature Fantastique - Stegg

Publié le 14 octobre 2013

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