On peut grosso modo découper le roman en deux parties. La partie « initiatique » qui occupe un tiers du roman et qui va voir les personnages grandir et apprendre le monde qui les entoure, ils ont 10 ans environ au début du roman. Cette partie est un peu « molle » mais dans mon cas je la qualifie de cette manière parce que je ne comprenais pas du tout la mise en place que faisait l’auteur. J’ai un peu lutté pour avancer pendant que les personnages sont jeunes, trop jeunes, il s’agit des 100 premières pages en quelque sorte. Heureusement qu’après ça se lit tout seul. On verse ensuite enfin dans la science-fiction plus « palpable » dans la seconde partie, les personnages sont matures et tout s’accélère, ou bien peut-être que c’est simplement très prenant, le final est très cinématographique dans ce sens. Là où cela se différencie d’un film c’est que ce final est émouvant sans être niais (dans tes dents Hollywood). On embarque ici dans la science-fiction plutôt orienté anticipation, les thématiques que sont la robotique et les nano-technologie étant plutôt en vogue dans l’actualité (Google a racheté une boite qui fait des robots). Le tout est couplé intelligemment avec des éléments plus « fictionnels » et que je ne révélerai pas ici mais qui font sens. Le « et si c’était demain » pointe allègrement le bout de son nez avec des hypothèses de développement qui paraissent la plupart du temps possibles sans rentrer dans un jargon scientifique inutile. Il y a pas mal d’hypothèses sympathiques à lire et pas seulement dans le domaine de la robotique mais aussi dans le domaine de la paléoanthropologie, même si on reste bien évidemment dans le registre de la science-fiction. Le roman se déroule par ellipses narratives successives de plusieurs années et cela renforce l’idée de destins croisés. D’ailleurs cette progression est illustrée par le titre des parties, qui sont des îles (île des bienheureux, île d’Hiroshi, etc…) divisés en chapitres et reliées par des chapitres titrés « en chemin ». On trouve aussi des chapitres qui ridiculise un fils d’une des grosses richesses d’Amérique complètement perverti par l’argent et le fait qu’il pense en dessous de sa ceinture, ce qui le rend extrêmement pathétique. La famille paternelle d’Hiroshi est d’ailleurs pas mal aussi dans le genre pourri par les millions. Je me fais peut-être des idées mais il me semble discerner une certaine critique de l’effet de l’argent sur nos sociétés. Finalement, un excellent bouquin nous est délivré par Andreas Eschbach, il aura réussi à me tenir en haleine jusqu’à sa conclusion. Maître de la Matière est bien écrit, traduit, une fois lancé le rythme est bon, l’histoire est passionnante, les personnages ont des relations qui sont intéressantes.  Bref un vrai plaisir à lire et que je conseilles. Il ne me restes plus qu’à explorer d’autres romans du monsieur. If is dead - Illman

Eschbach - Maître de la matière - If is dead
On peut grosso modo découper le roman en deux parties. La partie « initiatique » qui occupe un tiers du roman et qui va voir les personnages grandir et apprendre le monde qui les entoure, ils ont 10 ans environ au début du roman. Cette partie est un peu « molle » mais dans mon cas je la qualifie de cette manière parce que je ne comprenais pas du tout la mise en place que faisait l’auteur. J’ai un peu lutté pour avancer pendant que les personnages sont jeunes, trop jeunes, il s’agit des 100 premières pages en quelque sorte. Heureusement qu’après ça se lit tout seul. On verse ensuite enfin dans la science-fiction plus « palpable » dans la seconde partie, les personnages sont matures et tout s’accélère, ou bien peut-être que c’est simplement très prenant, le final est très cinématographique dans ce sens. Là où cela se différencie d’un film c’est que ce final est émouvant sans être niais (dans tes dents Hollywood).

On embarque ici dans la science-fiction plutôt orienté anticipation, les thématiques que sont la robotique et les nano-technologie étant plutôt en vogue dans l’actualité (Google a racheté une boite qui fait des robots). Le tout est couplé intelligemment avec des éléments plus « fictionnels » et que je ne révélerai pas ici mais qui font sens. Le « et si c’était demain » pointe allègrement le bout de son nez avec des hypothèses de développement qui paraissent la plupart du temps possibles sans rentrer dans un jargon scientifique inutile. Il y a pas mal d’hypothèses sympathiques à lire et pas seulement dans le domaine de la robotique mais aussi dans le domaine de la paléoanthropologie, même si on reste bien évidemment dans le registre de la science-fiction.

Le roman se déroule par ellipses narratives successives de plusieurs années et cela renforce l’idée de destins croisés. D’ailleurs cette progression est illustrée par le titre des parties, qui sont des îles (île des bienheureux, île d’Hiroshi, etc…) divisés en chapitres et reliées par des chapitres titrés « en chemin ». On trouve aussi des chapitres qui ridiculise un fils d’une des grosses richesses d’Amérique complètement perverti par l’argent et le fait qu’il pense en dessous de sa ceinture, ce qui le rend extrêmement pathétique. La famille paternelle d’Hiroshi est d’ailleurs pas mal aussi dans le genre pourri par les millions. Je me fais peut-être des idées mais il me semble discerner une certaine critique de l’effet de l’argent sur nos sociétés.

Finalement, un excellent bouquin nous est délivré par Andreas Eschbach, il aura réussi à me tenir en haleine jusqu’à sa conclusion. Maître de la Matière est bien écrit, traduit, une fois lancé le rythme est bon, l’histoire est passionnante, les personnages ont des relations qui sont intéressantes.  Bref un vrai plaisir à lire et que je conseilles. Il ne me restes plus qu’à explorer d’autres romans du monsieur.

If is dead - Illman

Publié le 16 janvier 2014

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