Je ne sais si les chefs-d’œuvre existent et en ce cas si ce livre en est un, je sais en revanche que j’ai trouvé le mot capable de décrire le sentiment m’ayant accompagné toute ma lecture. Puissance.

La Cité de soie et d'acier - Elbakin
Article Original

Quel étrange sentiment que d’ouvrir un livre, en parcourir les premières phrases et rechercher en soi le mot le plus proche pour décrire ce qu’il nous évoque. 
Un mot dont on se soucie peu qu’il soit positif ou négatif, on le préfère neutre à la limite et peut être se demande-t-on si les mots neutres existent vraiment.
Puissance, voilà ce à quoi j’ai pensé en me laissant emporter par les différents remous de la cité perdue entre les dunes. Puissance, lorsque chaque mot est ressenti comme à sa place, que chaque chapitre possède ce qu’il faut d’équilibre pour nous emporter avec et nous laisser satisfait avant d’entamer le suivant. Ici, pas d’artifice, de suspens maladroit, d’effets grossiers. Ici, le récit, simplement le récit dans tous ses trésors de mots, de phrases et de temps. Lire un roman et redécouvrir la beauté de toutes les conjugaisons complexes du passé, que cela fait du bien…
Lire une histoire et se rappeler d’autres histoires avant elle, avec lesquelles on a peut-être grandi, que l’on a aimé, ou bien que l’on a détesté. 
Pour qui se construit encore dans son parcours de lecteur, la Cité de soie et d’acier peut être un tour de force, pour qui a déjà lu encore et encore à n’en plus compter, le roman est un voyage qui apaise et émeut le temps imparti de quelques centaines de pages. 
Je ne sais si les chefs-d’œuvre existent et en ce cas si ce livre en est un, je sais en revanche que j’ai trouvé le mot capable de décrire le sentiment m’ayant accompagné toute ma lecture. Puissance. Avec La Cité de soie et d’acier, je vous souhaite donc le même superbe voyage que moi et, si ce n’est pas le cas, m’en excuse puisqu’au final, chaque ressenti n’appartient bien qu’à nous-même. 

Nephtys

Publié le 26 octobre 2023

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