Avec Sœur Onden, Pierre Bordage propose le quatrième volet de La Fraternité du Panca. Après Ewen, Ynolde, fugitivement Mikah, puis Kalkin, c’est Klarel, la petite paysanne de la colonie Mussina que le sort a désignée pour devenir Sœur Onden. Elle doit perpétuer la chaîne en transmettant le cakra, l’anneau de feu, que lui a confié Kalkin à un suivant dont elle ignore tout. Son propre implant lui sera remis ultérieurement a assuré le précédent membre de la Quinte. Elle est hébergée chez Lamir, un jeune soldat, qui se met en quatre pour satisfaire ses besoins. C’est lui qui trouve le véhicule pour l’emmener à l’astroport après que La Fraternité ait donné télépathiquement l’ordre de se rendre dans le système d’Alpha du Tarz. Celui-ci se trouve dans le bras de Persous, à une distance de près de dix mille années-lumière. Mais les ennemis de la Fraternité sont déjà sur ses traces. Sur la route de l’astroport, elle tombe dans un piège et fait l’expérience de la puissance du cakra.Sur Iox, Bent ne veut pas vivre le Lust. Il préfère se glisser dans le temple de Dilah et rejoindre le labyrinthe temporel à la recherche de la femme défigurée, entrevue quelque part, dans son futur ou son passé. Ossia a intégré la confrérie des Aswins, une organisation de mercenaires. Avec Qwor, elle reçoit pour mission d’infiltrer et de démanteler la Fraternité.Comment la petite paysanne peut-elle vaincre autant d’obstacles, peut-elle faire face à tant d’ennemis et de dangers ?Pierre Bordage sublime les « petites gens ». Il donne la vedette, dans cette gigantesque épopée, à des personnages issus de classes populaires. Il met en avant des individus d’origine modeste qui se retrouvent, sans grands moyens, à devoir mener une quête dont la finalité les dépasse : « Les mémoires de ses frères et sœurs contenaient les mêmes incertitudes, les mêmes découragements. Le sentiment de ne pas être à la hauteur. D’avoir été choisie par erreur. » Cependant, ils sont capables de se surpasser pour venir au terme de leur mission. Il montre, à travers ces personnages, toute la variété et la complexité de la nature humaine, mais aussi sa richesse et les ressources dont elle peut disposer. Il démontre, également, au passage, que ce ne sont pas les « plus forts en gueule et en muscles » qui sont les mieux armés pour surmonter les épreuves et les obstacles. Ces matamores se révèlent, trop souvent, des baudruches qui se dégonflent à la moindre piqure. Il brosse une galerie de portraits d’une grande variété, introduisant, au fil du périple de ses héros, une panoplie quasi complète des caractères et des profils psychologiques. Il introduit, dans son récit, une large réflexion teintée de spiritualité, de spiritualisme sur le temps, son usage, sur la nécessité de la patience, voire, d’un certain fatalisme.Il s’attache à montrer, aussi, que l’individu peut rester maître de ses opinions tout en faisant partie d’un groupe et en adhérant à la plupart des idées qui soudent les individus qui les partagent. Il exalte la confiance en une force supérieure, le don de soi à une cause, la réponse immédiate à un appel. On a hâte d’arriver à l’épilogue pour connaître, enfin, la nature de cette fameuse menace qui doit anéantir toute vie dans les galaxies et surtout, comment le cinquième élément peut l’anéantir. Mais faisons confiance à Pierre Bordage pour puiser dans son imagination débridée des circonstances novatrices. En effet, jusqu’à maintenant, sur le thème récurrent de la transmission d’un témoin, il a apporté des solutions inédites dans les quatre volets.Avec La Fraternité du Panca, Pierre Bordage signe une fresque humaine à l’échelle d’une galaxie, un conte philosophique à la dimension de l’univers, un opéra de l’espace aussi varié que les étoiles, une comédie humaine cosmique illuminée par une constellation de valeurs humanistes. Serge Perraud

Bordage - Soeur Onden - Littéraire.com
Avec Sœur Onden, Pierre Bordage propose le quatrième volet de La Fraternité du Panca. Après Ewen, Ynolde, fugitivement Mikah, puis Kalkin, c’est Klarel, la petite paysanne de la colonie Mussina que le sort a désignée pour devenir Sœur Onden. Elle doit perpétuer la chaîne en transmettant le cakra, l’anneau de feu, que lui a confié Kalkin à un suivant dont elle ignore tout. Son propre implant lui sera remis ultérieurement a assuré le précédent membre de la Quinte. Elle est hébergée chez Lamir, un jeune soldat, qui se met en quatre pour satisfaire ses besoins. C’est lui qui trouve le véhicule pour l’emmener à l’astroport après que La Fraternité ait donné télépathiquement l’ordre de se rendre dans le système d’Alpha du Tarz. Celui-ci se trouve dans le bras de Persous, à une distance de près de dix mille années-lumière. Mais les ennemis de la Fraternité sont déjà sur ses traces. Sur la route de l’astroport, elle tombe dans un piège et fait l’expérience de la puissance du cakra.
Sur Iox, Bent ne veut pas vivre le Lust. Il préfère se glisser dans le temple de Dilah et rejoindre le labyrinthe temporel à la recherche de la femme défigurée, entrevue quelque part, dans son futur ou son passé. Ossia a intégré la confrérie des Aswins, une organisation de mercenaires. Avec Qwor, elle reçoit pour mission d’infiltrer et de démanteler la Fraternité.Comment la petite paysanne peut-elle vaincre autant d’obstacles, peut-elle faire face à tant d’ennemis et de dangers ?
Pierre Bordage sublime les « petites gens ». Il donne la vedette, dans cette gigantesque épopée, à des personnages issus de classes populaires. Il met en avant des individus d’origine modeste qui se retrouvent, sans grands moyens, à devoir mener une quête dont la finalité les dépasse : « Les mémoires de ses frères et sœurs contenaient les mêmes incertitudes, les mêmes découragements. Le sentiment de ne pas être à la hauteur. D’avoir été choisie par erreur. » Cependant, ils sont capables de se surpasser pour venir au terme de leur mission. Il montre, à travers ces personnages, toute la variété et la complexité de la nature humaine, mais aussi sa richesse et les ressources dont elle peut disposer. Il démontre, également, au passage, que ce ne sont pas les « plus forts en gueule et en muscles » qui sont les mieux armés pour surmonter les épreuves et les obstacles. Ces matamores se révèlent, trop souvent, des baudruches qui se dégonflent à la moindre piqure. 
Il brosse une galerie de portraits d’une grande variété, introduisant, au fil du périple de ses héros, une panoplie quasi complète des caractères et des profils psychologiques. Il introduit, dans son récit, une large réflexion teintée de spiritualité, de spiritualisme sur le temps, son usage, sur la nécessité de la patience, voire, d’un certain fatalisme.Il s’attache à montrer, aussi, que l’individu peut rester maître de ses opinions tout en faisant partie d’un groupe et en adhérant à la plupart des idées qui soudent les individus qui les partagent. Il exalte la confiance en une force supérieure, le don de soi à une cause, la réponse immédiate à un appel.
On a hâte d’arriver à l’épilogue pour connaître, enfin, la nature de cette fameuse menace qui doit anéantir toute vie dans les galaxies et surtout, comment le cinquième élément peut l’anéantir. Mais faisons confiance à Pierre Bordage pour puiser dans son imagination débridée des circonstances novatrices. En effet, jusqu’à maintenant, sur le thème récurrent de la transmission d’un témoin, il a apporté des solutions inédites dans les quatre volets.
Avec La Fraternité du Panca, Pierre Bordage signe une fresque humaine à l’échelle d’une galaxie, un conte philosophique à la dimension de l’univers, un opéra de l’espace aussi varié que les étoiles, une comédie humaine cosmique illuminée par une constellation de valeurs humanistes.
 
Serge Perraud
Publié le 18 juillet 2011

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