Morty traverse les champs en courant ; il mouline des bras et s'égosille comme un beau diable. Non. Même ça, même effrayer les oiseaux pillards, il n'est pas fichu de s'en tirer proprement. Son père, au désespoir, l'observe depuis le muret de pierres.
"Il manque pas de cœur, fait-il à l'oncle Hamesh.
— Ah, dame, c'est le reste qu'il a pas."
Et pourtant un destin hors du commun attend Mortimer. Car à la foire à l'embauche la Mort l'emporte sur son cheval Bigadin.
Il faut dire que la Mort a décidé de faire la vie ; et l'assistance d'un commis dans son labeur quotidien lui permettrait des loisirs.
Mais… est-ce bien raisonnable ?