II s'agit du deuxième roman (en fait le premier publié en anglais) de Martha Wells, situé dans le royaume imaginaire d'Île-Rien, qu'on a pu découvrir dans La Mort du nécromant. Dans ce monde, sorcellerie et magie des fées cohabitent avec une technologie et une culture qui nous sont familières. Mais l'action du livre se déroule plus de cent ans auparavant, à une époque qui fait plus penser à Alexandre Dumas (dont on ressent l'influence tout au long du récit) qu'à la société pseudo-victorienne dépeinte dans le roman précédent. Le livre tire sa force de l'introduction d'éléments fantastiques dans une intrigue de cape et d'épée assez dense. La description du système de défense magique du palais est fascinante, et l'irruption des troupes occultes de la cour d'Unseelie provoque de vraies frayeurs. Mais on passe trop de temps à ramper dans les sous-sols où l'on se sent claustrophobe (décidément une manie chez cet auteur : voir La Mort du nécromant) et les lecteurs risquent de s'y perdre, malgré l'aide du plan détaillé fourni en début du roman. Si l'action se déchaîne à un rythme frénétique, on a du mal à s'attacher réellement aux personnages. Reste que Martha Wells est un écrivain à suivre, avec deux autres romans non encore traduits : City of Bones (1995) et Wheel of the Infinite (2000). Tom CLEGG, Asphodale 1, 01/10/2002

Wells - Le Feu Primordial - Asphodale 1
II s'agit du deuxième roman (en fait le premier publié en anglais) de Martha Wells, situé dans le royaume imaginaire d'Île-Rien, qu'on a pu découvrir dans La Mort du nécromant. Dans ce monde, sorcellerie et magie des fées cohabitent avec une technologie et une culture qui nous sont familières. Mais l'action du livre se déroule plus de cent ans auparavant, à une époque qui fait plus penser à Alexandre Dumas (dont on ressent l'influence tout au long du récit) qu'à la société pseudo-victorienne dépeinte dans le roman précédent.

Le livre tire sa force de l'introduction d'éléments fantastiques dans une intrigue de cape et d'épée assez dense. La description du système de défense magique du palais est fascinante, et l'irruption des troupes occultes de la cour d'Unseelie provoque de vraies frayeurs. Mais on passe trop de temps à ramper dans les sous-sols où l'on se sent claustrophobe (décidément une manie chez cet auteur : voir La Mort du nécromant) et les lecteurs risquent de s'y perdre, malgré l'aide du plan détaillé fourni en début du roman. Si l'action se déchaîne à un rythme frénétique, on a du mal à s'attacher réellement aux personnages. Reste que Martha Wells est un écrivain à suivre, avec deux autres romans non encore traduits : City of Bones (1995) et Wheel of the Infinite (2000).

Tom CLEGG, Asphodale 1, 01/10/2002


Publié le 23 avril 2009

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