David Weber nous revient dans une épopée d’Heroic Fantasy. Après la saga Honor Harrington et l’Option Excalibur, il nous livre une trilogie qui sera, espérons à l’aulne de ses autres productions.
L’illustration de Michel Coimbra nous met tout de suite dans l’ambiance : un colosse en armure de cuir et armé d’une espèce de gigantesque cimeterre aussi grand que lui avec une forteresse médiévale en fond. Une bonne traduction de Franck Reichert, malgré une ou deux incohérences sur lesquelles je reviendrai un peu plus loin. Le résumé de couverture que je vous livre de suite, est attirant et donne envie de se plonger dans l’ouvrage :
« Bahzell Banhakson est un hradani, race maudite depuis les guerres des Sorciers qui ont dévasté le monde. Les hradanis souffrent de la Rage, qui décuple leurs forces quand elle s’empare d’eux et leur vaut la crainte et le mépris de tous. Otage chez l’ennemi juré de son père, Bahzell se voit contraint de prendre la fuite, pourchassé par la vengeance d’u prince qui conspire avec les forces du mal. Assassins et démons le guettent. Son seul recours serait-il Tomanak, le dieu de la Guerre, qui entend faire de lui son champion ? Car l’affrontement des Dieux n’a pas vraiment cessé depuis la chute de Kontovar un millénaire plus tôt … »
L’action démarre dés les premières lignes et comme à son habitude, Weber nous plonge immédiatement au cœur de l’intrigue. Bahzell va sauver une jeune servante de la mort brutale que veut lui infliger Harnak, après l’avoir violée. Pour la sauver, notre héros va malmener Harnak et le laisser pour mort. Il n’aura donc plus d’autre solution que de prendre la fuite pour tenter de sauver leurs deux vies. Il est rejoint par un jeune noble, Brandark, qui est l’antithèse du hradani de base, puisque son seul désir est de devenir barde et qu’il s’habille avec moult dentelles et fanfreluches.
Nous allons donc voyager avec ce couple insolite tout au long des chemins de la Norfressa et traverser le continent du Nord au Sud. Ce premier tome reprend les valeurs les plus chères à Weber et qu’il a su si bien développées au fil de la carrière de Lady Harrington : l’honneur, le courage et l’amitié. Nos deux héros vont répondre en permanence à ces trois critères et les appliquer tout au long de leurs aventures. Ce n’est peut être pas le meilleur ouvrage de David Weber, mais il se laisse lire (pour ma part tout au moins) avec plaisir et simplicité. On est dans ce style de fantasy ou il n’y a pas besoin de se pencher sur des construction à la Howard ou a la Tolkien, mais de se laisser tout simplement entrainer et de laisser défiler son cinémascope personnel. C’est frais, reposant et rassurant. La simplicité de lecture entraine la facilité et permet à tout un chacun de prendre ou de laisser ce dont il a envie.
Comme je le disais plus haut, une des incohérences de la traduction est que l’on se demande souvent si Bahzell est sur, dessous ou à côté de son cheval, mais bon ça n’a rien de bien gênant et ça met une petite touche supplémentaire d’originalité. Voilà en résumé, un bon petit roman facile à lire et dont j’ai hâte d’avoir la suite entre les mains.
Madtrader