Carl offre à Tom de s'en charger, et celui-ci accepte immédiatement, sans réfléchir aux quelques difficultés qui pourraient se présenter : il a juré le secret, même vis-à-vis de son assistante, Miranda, qui ne le prend pas vraiment bien ; le journaliste Jim van Doren, à qui il ne peut évidemment rien dire non plus, le croit fou ou drogué ; les clients qu'il refile à un jeune agent ont tendance à partager cette opinion.
Vraiment, Scalzi sait raconter une histoire. L'idée de départ, à savoir qu'il vaut mieux, pour des ET qui ne correspondraient pas exactement à nos étroits canons de beauté humains, avoir un bon imprésario avant d'aller toquer à la porte de quelque gouvernant que ce soit, a une sorte de logique hollywoodienne. J'ai longtemps pensé que le long monologue de Carl, après un début très enlevé, était à la fois trop long et plombait inutilement l'histoire. Mea culpa, il n'a en fait rien d'inutile. Sous ses dehors loufoques, ce roman est fort bien construit, avec des personnages sympathiques. Bien sûr, c'est une pochade, un clin d'oeil aux poncifs du genre, surtout dans sa forme visuelle, mais il ne s'agit pas de bouder son plaisir pour autant.
Mureliane