La huitième fille réussit le pari de me faire accrocher à une saga de fantasy... C'est bon Padre, je crois que je suis conquise !

Pratchett - La huitième fille - Miss Alfie
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Alors que l'homme vous a déjà parlé de deux opus des Annales du Disque-Monde, il est temps que je vous en parle moi-aussi. Notez qu'avant de lire ce roman, qui est en fait le 3e publié dans cette série imaginée par le britannique Terry Pratchett, j'avais lu Au guêt ! sur les conseils d'un Padre professant la bonne parole pratchienne sur Twitter. Sur ces conseils, j'ai donc inscrit La huitième fille dans ma PAL estivale, ainsi que Le guêt des orfèvres, suite du premier opus cité.

Si Au guêt ! se déroulait quasiment en intégralité dans la capitale du Disque-Monde, Ankh-Morpok, et mettait en scène les forces du guet municipal, La huitième fille est le premier opus de la sous-série consacrée aux sorcières. Oui, j'ai moi aussi découvert qu'au sein de la série des Annales du Disque-Monde, il y a en fait plusieurs sous-série au sein desquels on va retrouver des personnages récurrents. 

D'après ce que j'ai lu, et les explications que j'ai eu, la série des sorcières met en scène notamment Mémé Ciredutemps dont on fait donc la connaissance dans La huitième fille. Mémé est une sorcière, parce que les femmes sont des sorcières. C'est comme ça. Les femmes ne peuvent être mages, les femmes font une sous-magie. Seuls les hommes peuvent pratiquer la magie noble et intégrer l'université pour devenir mage.

"Personne n'aimait la magie, surtout entre les mains d'une femme. On ne savait jamais ce qui aller leur passer par la tête le coup d'après." 

Vous vous en doutez, ce roman, sous ses aspects fantastiques, évoque la question de la parité, du féminisme et de l'égalité entre les hommes et les femmes. Traité avec beaucoup d'humour et de pertinence, le sujet est parfaitement digeste, sans leçons de morale grâce à un cynisme et une ironie portés par le style de Pratchett. 

En filigrane, le lecteur néophyte découvre le Disque-Monde, un univers portés par 4 éléphants eux-mêmes supportés par une gigantesque tortue. Car bien loin de plaquer son histoire dans un monde fantastique, Pratchett le construit de toutes pièces. J'admire ici la maîtrise dont il fait preuve pour mettre en branle une saga de 40 romans autour de cet univers et de ces personnages...

Après Au guêt ! qui m'avait laissé une bonne impression mais ne m'avait peut-être pas convaincue, La huitième fille réussit le pari de me faire accrocher à une saga de fantasy... C'est bon Padre, je crois que je suis conquise !

Miss Alfie

croqlivres.canalblog.com/archives/2016/07/20/34055274.html

Publié le 9 août 2016

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