Marillier - Fils de l'ombre T.1 - Clair Obscur
Plusieurs années sont passées depuis que Sorcha a sauvé ses frères de la
malédiction lancée par sa belle-mère. Elle vit désormais au Domaine de
Septenaigue, avec Red -nouvellement nommé Iubdan- toujours dans le
respect des traditions ancestrales de son peuple et de la forêt.
Pourtant une ombre plane sur le domaine, donc personne ne peut parler
... une ombre, un mal ancien, que seul un enfant de la prophétie
parviendra à estomper .... Cet enfant sera-t-il l'un de ceux de Sorcha ?
A la manière de
Soeur des Cygnes,
l'auteure suit le parcours de l'un des enfants, à la première personne,
en l'occurrence il s'agit là de Liadan, fille cadette, liée par la
pensée à son frère jumeau Sean tout comme l'étaient leur mère et l'un de
ses frère.
Si Sean est destiné à reprendre le Domaine familial, le destin de Liadan
est beaucoup plus flou ... d'autant plus qu'elle possède un don
particulier. Et lorsqu'elle est enlevée par des mercenaires, toute sa
vie va changer .....
Rédiger à la première personne donne toujours une certaine proximité
avec le héros mais en plus Juliet Marillier a ce petit plus qui fait
qu'automatiquement on est envoûté et séduit par son récit et que
forcément l'on s'attache immédiatement aux protagonistes.
L'univers n'est pas différent de celui de Soeur des Cygnes, le contexte
non plus ... Ce peuple d'Irlandais résiste toujours aux Britons et
rêvent toujours de récupérer leurs îles secrètes, détenues par les
Britons. Le peuple des fées joue son rôle aussi, déterminant le destin
de certains ... les perdant quelquefois à jamais.
Le changement réside dans ce nouveau peuple de mercenaires, des sortes
d'hybrides mi hommes mi animaux, des hommes au préalable sans foi ni
loi, que rien ne pousse à apprécier .... et pourtant ...
Au final aussi rien n'est prévisible car le fil des évènements nous
entraine dans une direction que l'on avait pas prévu du tout et ça,
j'aime beaucoup !
Du coup ce tome 1 se lit très facilement, sans heurt et avec beaucoup de
plaisir, passer de Sorcha à sa fille cadette ne m'a pas posé de
problèmes, j'aime décidément énormément la façon d'écrire de Marillier,
elle a une certaine douceur et lenteur dans l'écriture qui n'est pas
sans rappeler
Ursula Le Guin
... et j'aime aussi beaucoup ces histoires où la vie des personnages
est étroitement liée à la nature et aux contes et légendes.
J'ai hâte de découvrir la suite.
Endea
Publié le 28 février 2012