Une œuvre à destination des plus jeunesMal-Morts est un roman résolument jeunesse et en contient tous les bons ingrédients. Les lecteurs n’auront pas de mal à s’identifier à la jeune Élodie, dont les réactions de rébellion, le langage et autres caractéristiques en font une adolescente criante de vérité. Cependant, le récit a tendance à ne pas s’adresser au lecteur plus mature, comme le confirment les nombreux clichés qui parsèment l’œuvre. Compréhensibles pour un roman qui s’adresse aux plus jeunes, ils peuvent néanmoins dérouter. Les personnages rencontrés sont ainsi caricaturaux, grands méchants qui mettent Élodie en danger ou super copines (adultes) prêtes à tout pour la sauver, au milieu de parents complètement largués.Ceci n’est pas nécessairement un défaut, juste un avertissement sur la façon dont la lecture doit être abordée pour ne pas décevoir des attentes. Mal-Morts reste un roman jeunesse bien construit pour le public auquel il s’adresse.Un conte noir, une métaphoreLe roman présente une part intéressante de noirceur qui se mêle bien à la légèreté de l’ensemble. Celle-ci se arrive bien sûr sous la forme des fantômes qui harcèlent Élodie ; les scènes d’attaque sont bien décrites, la fillette n’est pas épargnée et certains passages sont assez douloureux. La descente aux enfer de l’adolescente doit également beaucoup à des personnes qui l’entourent, par incompréhension ou méchanceté. Il est dommage que les institutions psychiatriques soient décrites avec autant de clichés, mais ces caricatures n’apparaissent pas non plus comme un jugement sur la réalité et constituent un ressort narratif qui crée une très bonne ambiance d’angoisse.Mal-Morts est une métaphore du mal-être adolescent, un conte qui emmène Élodie sur différents chemins de douleur avant de lui proposer une alternative, en semant sur son chemin des personnes qui l’aideront à s’apprivoiser elle-même et sa malédiction.Un style qui capte malgré une certaine naïveté. Mal-Morts est un roman qui se dévore, Jean-Marc Ligny entraîne avec aisance grâce à son écriture fluide. Le style est foncièrement naïf, collant au domaine très jeunesse de l’œuvre. Ce ton gentillet pourra laisser certains lecteurs de côté mais saura attendrir les autres, qui verront leur côté midinette (mais oui messieurs, même vous) fondre devant les souffrances et les romances vécues par la jeune fille. Les rebondissements s’enchaînent de façon logique, rigoureuse et rythmée à la fois, jusqu’à une fin qui pourra laisser perplexe, aussi faudra-t-il peut être se contenter du souvenir de ce qui précède pour se faire une idée du roman.Chaque lecteur aura une approche différente de Mal-Morts qui lui permettra d’apprécier ou non ce conte gentillet qui traite de façon sympathique ce dur moment de la vie qu’est l’adolescence. Pour ceux qui arriveront à se laisser entraîner, nul doute que le plaisir sera au rendez-vous, car Jean-Marc Ligny sait décidément capter son public.

Ligny - Mal-Morts - Imaginelf

Une œuvre à destination des plus jeunes

Mal-Morts est un roman résolument jeunesse et en contient tous les bons ingrédients. Les lecteurs n’auront pas de mal à s’identifier à la jeune Élodie, dont les réactions de rébellion, le langage et autres caractéristiques en font une adolescente criante de vérité. Cependant, le récit a tendance à ne pas s’adresser au lecteur plus mature, comme le confirment les nombreux clichés qui parsèment l’œuvre. Compréhensibles pour un roman qui s’adresse aux plus jeunes, ils peuvent néanmoins dérouter. Les personnages rencontrés sont ainsi caricaturaux, grands méchants qui mettent Élodie en danger ou super copines (adultes) prêtes à tout pour la sauver, au milieu de parents complètement largués.Ceci n’est pas nécessairement un défaut, juste un avertissement sur la façon dont la lecture doit être abordée pour ne pas décevoir des attentes. Mal-Morts reste un roman jeunesse bien construit pour le public auquel il s’adresse.

Un conte noir, une métaphore

Le roman présente une part intéressante de noirceur qui se mêle bien à la légèreté de l’ensemble. Celle-ci se arrive bien sûr sous la forme des fantômes qui harcèlent Élodie ; les scènes d’attaque sont bien décrites, la fillette n’est pas épargnée et certains passages sont assez douloureux. La descente aux enfer de l’adolescente doit également beaucoup à des personnes qui l’entourent, par incompréhension ou méchanceté. Il est dommage que les institutions psychiatriques soient décrites avec autant de clichés, mais ces caricatures n’apparaissent pas non plus comme un jugement sur la réalité et constituent un ressort narratif qui crée une très bonne ambiance d’angoisse.Mal-Morts est une métaphore du mal-être adolescent, un conte qui emmène Élodie sur différents chemins de douleur avant de lui proposer une alternative, en semant sur son chemin des personnes qui l’aideront à s’apprivoiser elle-même et sa malédiction.Un style qui capte malgré une certaine naïveté.

Mal-Morts est un roman qui se dévore, Jean-Marc Ligny entraîne avec aisance grâce à son écriture fluide. Le style est foncièrement naïf, collant au domaine très jeunesse de l’œuvre. Ce ton gentillet pourra laisser certains lecteurs de côté mais saura attendrir les autres, qui verront leur côté midinette (mais oui messieurs, même vous) fondre devant les souffrances et les romances vécues par la jeune fille. Les rebondissements s’enchaînent de façon logique, rigoureuse et rythmée à la fois, jusqu’à une fin qui pourra laisser perplexe, aussi faudra-t-il peut être se contenter du souvenir de ce qui précède pour se faire une idée du roman.Chaque lecteur aura une approche différente de Mal-Morts qui lui permettra d’apprécier ou non ce conte gentillet qui traite de façon sympathique ce dur moment de la vie qu’est l’adolescence. Pour ceux qui arriveront à se laisser entraîner, nul doute que le plaisir sera au rendez-vous, car Jean-Marc Ligny sait décidément capter son public.

Publié le 25 octobre 2010

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