Les Chroniques de l'Imaginaire
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AssaSynth, hybride robotique conçu pour assurer la sécurité des humains, n’a pas choisi la solution de facilité en quittant les scientifiques qui viennent de lui accorder son autonomie. Mal à l’aise parmi les humains et ne pouvant plus retourner parmi ses congénères, iel préfère tracer sa route seul. 

Pourtant, sa liberté n’est pas totale car tous les robots affranchis doivent avoir un tuteur humain. En choisissant de s’aventurer seul dans l’espace, AssaSynth est dans l’illégalité et doit a tout prix se faire passer pour un humain augmenté. 

Iel entend pourtant bien profiter de sa nouvelle capacité d’action pour en apprendre plus sur lui-même et sur son mystérieux passé. Plusieurs années auparavant, iel aurait en effet été responsable d’un massacre sur une station minière. S’approcher de l’endroit va s’avérer difficile mais l’ancien robot d’élite va heureusement pouvoir compter sur des alliés inattendus.

Schémas Artificiels est la seconde des quatre novellas de la série Journal d’un AssaSynth. Comme son prédécesseur, ce volet se lit très vite. Cependant, deux des composantes essentielles de la première novella passent au second plan : l’humour cynique du personnage, qui commentait les comportements des humains, et les rebondissements à la pelle.

Il s’agit en réalité d’une novella mettant l’accent sur la quête de soi, et donc sur la quête de réponses, qu’entreprend AssaSynth. La première partie offre donc une période de répit nécessaire au développement psychologique du personnage. Sa rencontre avec un vaisseau spatial, nommé EVE, et leurs échanges illustrent à merveille les bouleversements auxquels iel est confronté et les décisions, parfois difficiles, qu’iel doit faire. L'humour est certes toujours là mais se fait moins mordant. 

On ne renoue également avec un peu d’action que dans la seconde moitié du récit. Cette seconde partie introduit de nouveaux personnages humains qui, s’ils sont bien décrits, sont relativement absents du récit. Le suspense est donc moindre que dans la première novella car on est moins attaché à ces personnages. On se demande plus si AssaSynth va trouver des réponses à ses questions que s'il va parvenir à sauver, encore, des humains.

Mention spéciale à la couverture, réalisée par Pierre Bourgerie: elle illustre à merveille l'une des scènes du récit et son look est bien trouvé.

Lucie

Publié le 1 août 2019

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