Ainsi, j’ai adoré Le Chant du Coucou : ce que je conserve de ce texte, c’est la beauté de la plume, la profondeur des personnages et la cavalcade enlevée et rythmée qui m’a emportée bien loin de la grisaille automnale.

Hardinge - Le Chant du coucou - Les Rêveries d'isis
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Le Chant du coucou porte bien son nom. Comme l’oiseau le fait, une étrange coucou, une petite fille, a pris la place de Triss dans son foyer, sans que personne hormis sa sœur ne semble s’en apercevoir. Mais cette Triss commet des bévues et attire l’attention. Bientôt, sa véritable nature l’emporte et une folle cavalcade s’engage. Où est la vraie Triss? Qu’entend faire notre coucou et pourquoi est-il là? Ce sera à vous de le découvrir!
(…)
L’univers imaginé par Frances Hardinge est d’une précision glaçante : les ciseaux et le coucou, les Adjacents, l’Architecte, Pie-Grièche et tous les autres forment une communauté de Petit Peuple bigarré, bizarre, inquiétant et le passage entre les mondes est digne d’un dessin d’Escher. De quoi vous faire tourner la tête et vous entraîner dans un Ailleurs, beau par son étrangeté et terrible par ses réalités! C’est donc une réelle réussite, un petit bonheur de lire cette langue poétique et douce qui parvient à faire surgir un univers entier par la force évocatrice des mots. Plus d’une fois, j’ai relu une description en me disant que telle ou telle formule était réellement belle, pas efficace ou précise, mais belle. Alors bien sûr, quelques expressions m’ont surprise, mais ce n’est pas ce qui m’est resté en tête lorsque j’ai fermé le roman, repue et contente.

Ainsi, j’ai adoré Le Chant du Coucou : ce que je conserve de ce texte, c’est la beauté de la plume, la profondeur des personnages et la cavalcade enlevée et rythmée qui m’a emportée bien loin de la grisaille automnale.

- isis, le 19 novembre 2018.

Publié le 20 novembre 2018

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