Vous souvenez-vous de la série télévisée L'Homme qui valait trois milliards ? Elle contait les aventures d'un cyborg capable de prodiges. Duane Fitzgerald a aussi regardé cette émission, enfant. Et il en est devenu un. Comme d'autres cobayes, l'armée américaine l'a doté d'un squelette de titane, de réflexes ultrarapides et d'une vision digne de Superman. Mais de telles améliorations ont leur revers : Duane a fait une croix sur les plaisirs de la table, ce qui lui reste d'estomac ne supporte qu'un produit spécialement fabriqué pour lui. Un jour, le projet visant à fabriquer des soldats invincibles a pris fin et les cinq restants ont été mis en retraite anticipée. Duane, vit à Dingle, en Irlande. L'homme exceptionnel est un solitaire forcé de taire sa condition, ses organes vieillissants supportent mal les concentrés de technologie dont il est bourré, son œil artificiel a tendance à s'affaisser, des pannes système le paralysent parfois.     Mais voilà qu'on cherche à l'approcher. Deux meurtres sont commis dans son entourage. Qui a retrouvé sa trace, et dans quel but ? Des agents de puissances étrangères désireuses de s'emparer des secrets que renferme son corps ? L'armée américaine cherchant à effacer toute trace de ce programme secret ?     Autour de ce thriller à l'évolution très lente Andreas Eschbach raconte une histoire émouvante, celle d'un homme sacrifié au nom d'intérêts supérieurs, d'un solitaire qui parvient à accepter sa condition en lisant les préceptes simples et forts de Sénèque, dont les citations ouvrent chaque chapitre. On montre moins Fitzgerald en action que plongé dans ses souvenirs, se remémorant les étapes qui ont fait de lui un être à part, le dernier de son espèce. Il serait étonnant qu'Eschbach ne reçoive aucun prix pour ce grand livre, tant cette histoire au ton grave et mélancolique nous touche.   Claude Ecken  

Eschbach - Le dernier de son espèce - L'Écran fantastique

Vous souvenez-vous de la série télévisée L'Homme qui valait trois milliards ? Elle contait les aventures d'un cyborg capable de prodiges. Duane Fitzgerald a aussi regardé cette émission, enfant. Et il en est devenu un. Comme d'autres cobayes, l'armée américaine l'a doté d'un squelette de titane, de réflexes ultrarapides et d'une vision digne de Superman. Mais de telles améliorations ont leur revers : Duane a fait une croix sur les plaisirs de la table, ce qui lui reste d'estomac ne supporte qu'un produit spécialement fabriqué pour lui. Un jour, le projet visant à fabriquer des soldats invincibles a pris fin et les cinq restants ont été mis en retraite anticipée. Duane, vit à Dingle, en Irlande. L'homme exceptionnel est un solitaire forcé de taire sa condition, ses organes vieillissants supportent mal les concentrés de technologie dont il est bourré, son œil artificiel a tendance à s'affaisser, des pannes système le paralysent parfois.
    Mais voilà qu'on cherche à l'approcher. Deux meurtres sont commis dans son entourage. Qui a retrouvé sa trace, et dans quel but ? Des agents de puissances étrangères désireuses de s'emparer des secrets que renferme son corps ? L'armée américaine cherchant à effacer toute trace de ce programme secret ?
    Autour de ce thriller à l'évolution très lente Andreas Eschbach raconte une histoire émouvante, celle d'un homme sacrifié au nom d'intérêts supérieurs, d'un solitaire qui parvient à accepter sa condition en lisant les préceptes simples et forts de Sénèque, dont les citations ouvrent chaque chapitre. On montre moins Fitzgerald en action que plongé dans ses souvenirs, se remémorant les étapes qui ont fait de lui un être à part, le dernier de son espèce. Il serait étonnant qu'Eschbach ne reçoive aucun prix pour ce grand livre, tant cette histoire au ton grave et mélancolique nous touche.

 

Claude Ecken

 

Publié le 1 février 2012

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