Face à la déferlante de romans de fantasy épique calibrés (et à rallonge), la sword & sorcery à l’ancienne s’était faite plutôt discrète ces dernières années et il n’y avait guère que la réédition de Conan et la traduction française de Kane pour la remettre à l’honneur.
Avec Le Sang des Ambrose, James Enge fait l’effet d’avoir donné un gros coup de pied dans une fourmilière endormie et l’on se surprend à apprécier à sa juste valeur ce roman sans fioriture et sans artifice, qui va droit au but sans s’embarrasser d’un background nécessitant trois cents pages d’annexes en fin de volume (seulement deux pages, c’est pas la mer à boire).
C’est sobre, élégant, original et d’une rare efficacité. Bref, L’Atalante à vu juste, James Enge est un auteur à surveiller et surtout à traduire.