Le retour de la fantasy sombre et sans concession ? Voilà un roman de plus qui aura su faire parler de lui, dans une certaine mesure, au moment de sa sortie il y a quelques mois, chez nos camarades américains. James Enge a assurément su créer une figure marquante avec le personnage de Morlock Ambrosius, qui n’est pas précisément un enfant de chœur et doit composer avec une généalogie chargée. Alors, bien sûr, se posera la question du « plus » que peut apporter un héros ténébreux et torturé… Le cliché n’est jamais bien loin. Il livre ici un roman relativement court, nerveux, direct, qui vise de toute évidence à décrocher un véritable uppercut au lecteur. Humour et action constituent deux des ingrédients principaux de ce roman à la structure bien maitrisée, qui sait nous tenir en haleine. Mais notons que la chose est peut-être ici facilité par une intrigue qui ne s’embarrasse pas d’un background s’étalant sur des centaines de pages, jouant plutôt la carte des analepses, toujours dans cette optique « droit au but ». Nous plongeons directement au cœur des évènements. D’aucuns trouveront probablement qu’il y a là un manque, des creux : plusieurs personnages ont droit à une caractérisation pas plus épaisse qu’une feuille de cigarette et l’on pourra se demander si l’auteur a totalement réussi son passage du format nouvelle au format roman, car nous n’aurions probablement pas craché sur un peu plus d’étoffe, quitte à ralentir quelque peu le rythme souvent frénétique du récit qui nous emporte par ailleurs dans un véritable tourbillon. Un tel ouvrage revitalise-t-il vraiment la sword & sorcery ? Disons plus modestement qu’il s’agit là d’un ouvrage dans la lignée des fleurons de ce sous-genre, qui devrait ravir les lecteurs saturés de parutions jeunesse ou heroïc fantasy, mais qui ne bouleverse pas la donne pour autant. Gillossen - Elbakin.net

Enge - Le Sang des Ambrose - Elbakin.net

Le retour de la fantasy sombre et sans concession ? Voilà un roman de plus qui aura su faire parler de lui, dans une certaine mesure, au moment de sa sortie il y a quelques mois, chez nos camarades américains.

James Enge a assurément su créer une figure marquante avec le personnage de Morlock Ambrosius, qui n’est pas précisément un enfant de chœur et doit composer avec une généalogie chargée. Alors, bien sûr, se posera la question du « plus » que peut apporter un héros ténébreux et torturé… Le cliché n’est jamais bien loin. Il livre ici un roman relativement court, nerveux, direct, qui vise de toute évidence à décrocher un véritable uppercut au lecteur.

Humour et action constituent deux des ingrédients principaux de ce roman à la structure bien maitrisée, qui sait nous tenir en haleine. Mais notons que la chose est peut-être ici facilité par une intrigue qui ne s’embarrasse pas d’un background s’étalant sur des centaines de pages, jouant plutôt la carte des analepses, toujours dans cette optique « droit au but ». Nous plongeons directement au cœur des évènements.

D’aucuns trouveront probablement qu’il y a là un manque, des creux : plusieurs personnages ont droit à une caractérisation pas plus épaisse qu’une feuille de cigarette et l’on pourra se demander si l’auteur a totalement réussi son passage du format nouvelle au format roman, car nous n’aurions probablement pas craché sur un peu plus d’étoffe, quitte à ralentir quelque peu le rythme souvent frénétique du récit qui nous emporte par ailleurs dans un véritable tourbillon.

Un tel ouvrage revitalise-t-il vraiment la sword & sorcery ? Disons plus modestement qu’il s’agit là d’un ouvrage dans la lignée des fleurons de ce sous-genre, qui devrait ravir les lecteurs saturés de parutions jeunesse ou heroïc fantasy, mais qui ne bouleverse pas la donne pour autant.

Gillossen - Elbakin.net

Publié le 21 juin 2010

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