Un écrivain est par définition quelqu'un qui communique. Et la compréhension, la communication et ses possibles difficultés, est au centre de ce recueil. Il peut s'agir de déchiffrer les signaux légers, inscrits dans la trame d'un tapis, d'un évènement très ancien (Déchiffrer la trame) ; de reconnaître par quelles voies on est arrivé là où on est, quand on est un paisible savant, sauvé par une bulle de savon (La dynamique de la révolution) ; de digérer les traces laissées par une civilisation morte (Les pleureurs de monde) ; d'arriver à trouver de la nourriture pour son dragon dans un antre étrange et étranger (Nourriture pour dragons) ; de comprendre la langue qu'a adoptée une intelligence artificielle... et ses conséquences (Le système B.O.R.G.E.S.) ; de faire entendre à la fée qu'on a avalée par inadvertance la seule chose que l'on attendrait d'elle (Regarde-moi quand je dors) ; de guetter les derniers moments de l'ennemi de toujours (Le harponneur du phare) ; de scruter ce poids incompréhensible codé en octets (La stratégie du requin)... et quand tout a échoué, heureusement, il y a le M.D.I.K. qui pourra vous protéger ! La nouvelle éponyme, l'une des plus remarquables que je connaisse en science-fiction, est à juste titre célèbre et célébrée, mais les autres textes réunis dans ce recueil méritent également une lecture attentive. On y retrouve l'originalité et l'humour de Dunyach, qui n'excluent ni les clins d'oeil (Herbert, Borges, Melville...), ni la noirceur (surtout dans Regarde-moi quand je dors, mais aussi, dans une moindre mesure, dans La dynamique de la révolution et dans La stratégie du requin). Et de plus, c'est écrit dans une langue riche, précise et qui ne néglige aucun des cinq sens. En somme, un vrai bonheur de lecture, dont il serait bien dommage de se priver, d'autant que la remarquable illustration de couverture de Gilles Francescano colle à merveille à Déchiffrer la trame, et la quatrième de couverture, signée d'Ayerdhal, est un résumé remarquable, complet sans rien déflorer. Mureliane (01/03/2013)

Dunyach - Déchiffrer la trame - Les Chroniques de l'imaginaire

Un écrivain est par définition quelqu'un qui communique. Et la compréhension, la communication et ses possibles difficultés, est au centre de ce recueil.

Il peut s'agir de déchiffrer les signaux légers, inscrits dans la trame d'un tapis, d'un évènement très ancien (Déchiffrer la trame) ; de reconnaître par quelles voies on est arrivé là où on est, quand on est un paisible savant, sauvé par une bulle de savon (La dynamique de la révolution) ; de digérer les traces laissées par une civilisation morte (Les pleureurs de monde) ; d'arriver à trouver de la nourriture pour son dragon dans un antre étrange et étranger (Nourriture pour dragons) ; de comprendre la langue qu'a adoptée une intelligence artificielle... et ses conséquences (Le système B.O.R.G.E.S.) ; de faire entendre à la fée qu'on a avalée par inadvertance la seule chose que l'on attendrait d'elle (Regarde-moi quand je dors) ; de guetter les derniers moments de l'ennemi de toujours (Le harponneur du phare) ; de scruter ce poids incompréhensible codé en octets (La stratégie du requin)... et quand tout a échoué, heureusement, il y a le M.D.I.K. qui pourra vous protéger !

La nouvelle éponyme, l'une des plus remarquables que je connaisse en science-fiction, est à juste titre célèbre et célébrée, mais les autres textes réunis dans ce recueil méritent également une lecture attentive. On y retrouve l'originalité et l'humour de Dunyach, qui n'excluent ni les clins d'oeil (Herbert, Borges, Melville...), ni la noirceur (surtout dans Regarde-moi quand je dors, mais aussi, dans une moindre mesure, dans La dynamique de la révolution et dans La stratégie du requin). Et de plus, c'est écrit dans une langue riche, précise et qui ne néglige aucun des cinq sens.

En somme, un vrai bonheur de lecture, dont il serait bien dommage de se priver, d'autant que la remarquable illustration de couverture de Gilles Francescano colle à merveille à Déchiffrer la trame, et la quatrième de couverture, signée d'Ayerdhal, est un résumé remarquable, complet sans rien déflorer.

Mureliane (01/03/2013)

Publié le 4 mars 2013

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