Nous sommes à Tal Abisi, une ville portuaire, pleine de canaux, quelque part dans un monde de magie. Eveen sert la déesse Aeril, maîtresse des couteaux, entre autres. Dans la pratique, Eveen est une assassin assermentée, qui doit obéir à trois règles, dont la plus importante est : Tout contrat signé doit être honoré. Petit détail, Eveen a été morte, et ressuscitée pour faire donc partie de la guilde des queues de chats morts.

Voilà pour le contexte. Le roman commence quand elle doit aller honorer un nouveau contrat. Qui bien entendu va mal se passer et on s’en doute, l’amener à envoyer balader la troisième règle. D’où le bazar phénoménal qui va en découler …

On lit La guilde des queues de chats morts avec plaisir et souvent le sourire aux lèvres. Le ton est vif, les scènes de bravoures réussies, la ville imaginée intéressante même si sa description est plus effleurée qu’approfondie, mais il faut dire que le roman est court. L’auteur connait visiblement ses classiques, avec ce que j’ai perçu comme un clin d’œil au maître Terry Pratchett avec son personnage qui mène des recherches sur la magie quantique (comme les jeunes mages de l’Université de l’Invisible d’Ankh Morpok).

[...] Par contre le final, dont je ne dirai rien pour ne pas vous gâcher le plaisir, est particulièrement réussi.

Une belle récréation, originale et vive, à conseiller donc pour ceux qui n’ont pas peur de plonger dans un monde qui tout en étant assez délirant n’est pas sans rappeler le nôtre.