J'ai trouvé l'écriture très poétique, il y a vraiment des passages très beaux. Cela convient parfaitement au récit d'un conte, ou d'une légende, comme l'annonce la quatrième de couverture. Une phrase que j'ai beaucoup aimé : "La tendresse de l'âme vaut bien celle du corps. Et il n'existe pas de fardeau que je ne puisse soulever pour toi."

Card - Père-des-pierres - Oxymore Originel
Article Original
 J'ai acheté ce livre sur un simple coup de tête, sans jamais en avoir entendu parler avant, pour la seule et bonne raison que (soyons honnêtes) la couverture est magnifique. Le résumé annonçait de la fantasy pure et dure, et même si d'habitude, c'est plutôt de le domaine de ma copine Amandine, je me suis dis que ça pourrait être sympa. De toutes façons, le livre est très court, je pouvais bien m'y essayer sans trop de risques. (La quatrième de couverture indique que, bien qu'il s'agisse d'un conte indépendant, ce livre a été conçu comme une introduction aux "Mages de Westil".)

C'est donc l'histoire d'un jeune garçon d'à peine plus de douze ans, qui s'enfuit de chez lui, fatigué de subir la tyrannie de son père. Après un éreintant voyage, il arrive aux portes de la cité des Aquamages, où vivent les adorateurs et les serviteurs de Yeggut, le Dieu des Eaux.

Ruisselet est un personnage à la fois touchant, et amusant. Il est plein de bonne volonté, mais c'est la première fois qu'il sort de son village, il ne connait rien à rien. Il veut bien faire, mais ses manières sont trop franches, et trop maladroites. Il tente de se créer un avenir dans une ville qu'il ne connait pas, et dont il va devoir tout apprendre. Surtout que Ruisselet se trouve dans une ville dévouée au Dieu des Eaux, tandis que lui, (bien qu'il vienne d'un village également adorateur de Yeggut) a une affinité toute particulière avec la roche, et la pierre. Finalement, il va rencontrer une jeune fille nommée Alouette, qui l'aidera, bon gré mal gré.

Au début, j'ai eu quelques difficultés à comprendre comment fonctionnait toutes ces histoires de Dieux, car cette histoire est écrite à la manière d'un conte, et dans les contes, les choses sont souvent racontées comme si elles allaient de soi, et il y a très peu d'explication. Il faut s'adapter aux différents noms des lieux, des dieux, des rivières, des montagnes, etc. Cependant, malgré les quelques complications que cela m'a causé au départ, je trouve que c'est finalement une bonne chose, car cela renforce le réalisme de l'univers, c'est comme si tous ces lieux, et ces dieux existaient réellement.

J'ai bien aimé les personnages qui croisent la route de Ruisselet. Qu'il s'agisse d'Alouette, ou du Seigneur Briquel (dont je ne vous donne pas plus de précisions), l'auteur a réussi à camper des personnages très expressifs, et les a rendu spéciaux, et attachants, en très peu de pages.

J'ai trouvé l'écriture très poétique, il y a vraiment des passages très beaux. Cela convient parfaitement au récit d'un conte, ou d'une légende, comme l'annonce la quatrième de couverture. Une phrase que j'ai beaucoup aimé :

    "La tendresse de l'âme vaut bien celle du corps. Et il n'existe pas de fardeau que je ne puisse soulever pour toi."

Les thématiques que l'histoire aborde sont, en un sens, elles-mêmes très poétiques. On parle des éléments, de la nature, du rapport des personnes à leur environnement, ainsi que de l'équilibre du monde.

En somme, j'ai vraiment apprécié cette lecture. C'était une histoire très belle, et pleine d'humour.
 
Oxymore Originel
Publié le 11 août 2016