Un conte qui se suffit à lui-même mais donne envie d’en découvrir davantage sur les « Mages de Westil » et pour ceux qui connaissent déjà cet univers, une manière de prolonger le plaisir.

Card - Père-des-pierres - Antredelivres

Orson Scott Card est un conteur né. Au delà d’une écriture fluide et agréable à lire, il y a toujours ce soupçon de poésie, ce petit souffle épique que l’on retrouve souvent dans ses romans ainsi que des personnages au caractère fort et réfléchi. « Père-des-pierres » ne fait pas exception. Ce conte, tout d’abord conçu comme une introduction à son univers « Les Mages de Westil », est un roman indépendant. N’ayant pas lu « Les mages de Westil », je me suis lancée dans l’aventure et ce fut sans regret. J’apprécie beaucoup l’écriture d’Orson Scott Card mais également ses personnages, souvent de jeunes adolescents à la veille d’un changement majeur dans leur vie. Dans ce conte, il nous introduit Ruisselet, très jeune adolescent qui se construit dans sa solitude en observant ce qui l’entoure. Il est posé, intelligent et s’adapte rapidement à son environnement. Puis, un jour, il s’en va sur l’unique route qui traverse les montagnes qu’il a connu toute sa vie pour découvrir le reste du monde et y part découvrir la vie dans une grande cité qui voue le culte à Yeggut, le dieu des Eaux. Ainsi commence de nombreuses découvertes sur le monde mais aussi sur lui-même. Je me suis laissée porter par ce conte, par cet univers où hommes et nature sont étroitement liés et au delà de l’histoire de Ruisselet, celle d’une ode à l’équilibre et à la nature. Conte initiatique court et agréable à lire, Orson Scott Card réussit avec brio à nous plonger dans un monde où Ruisselet, jeune garçon à la découverte du monde, en apprendra bien plus sur son fonctionnement et sa place dans ce dernier. Un conte qui se suffit à lui-même mais donne envie d’en découvrir davantage sur les « Mages de Westil » et pour ceux qui connaissent déjà cet univers, une manière de prolonger le plaisir.

 

Plumeline - 20 mars 2015

Publié le 23 mars 2015