Au final, Espoir-du-Cerf dévoile un monde très dur et une histoire douloureuse et amère. A la lecture, c’est assez éprouvant, et tous les lecteurs ne s’y retrouveront pas. On est loin, ici, d’un optimisme débordant : Espoir-du-Cerf est un chemin de croix, pavé d’humiliations, de douleurs et de sacrifices.

Card - Espoir-du-cerf - Elbakin

Espoir-du-Cerf s’ouvre sur un « proème », un prologue qui narre une rencontre singulière, celle de Palicrovol et de la princesse des Fleurs, quelques temps avant que le dit Palicrovol ne revendique le trône du Burland, et que l’histoire ne commence vraiment. Et les ennuis, aussi.
Orson Scott Card malmène allègrement ses personnages tout au long du roman, avant de les mener à la résolution finale, qui ne fait pas vraiment figure de happy end. Espoir-du-Cerf raconte en effet comment Palicrovol s’empare du pouvoir contre le vil roi Nasilee, et les conséquences qui en découlent. Mais là où on pourrait s’attendre à un récit épique, où le Bien triomphe du Mal avec flamboyance et fulgurance, il va autrement ici. Et si l’on sait dès le début que Palicrovol parviendra à ses fins, il va devoir en payer le prix. Un prix conséquent.
Au fil des pages, le récit prend les allures d’un conte cruel. On y trouve des personnages qui rappellent les archétypes des contes de fées. La princesse des Fleurs est la plus belle femme qui soit, et seule la vérité sort de sa bouche, le plus puissant des magiciens se laisse aveugler par l’étendue de ses connaissances, la méchante est à la fois très puissante et très méchante, et l’on a également droit à une malédiction qui va durer 300 ans. Cependant, on n’est pas dans la « gentille » malédiction de type sommeil éternel, mais plutôt dans la torture quotidienne : déchéance physique, humiliations répétées… Card n’épargne pas ses personnages : ils souffrent tous, sans exception. Les Dieux eux-mêmes ne sont pas à l’abri.
Au final, Espoir-du-Cerf dévoile un monde très dur et une histoire douloureuse et amère. A la lecture, c’est assez éprouvant, et tous les lecteurs ne s’y retrouveront pas. On est loin, ici, d’un optimisme débordant : Espoir-du-Cerf est un chemin de croix, pavé d’humiliations, de douleurs et de sacrifices.

 

Elbakin

 

 

Publié le 17 octobre 2016

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