Chroniques de l'imaginaire

La guerre contre les Formiques est terminée, grâce à la victoire très contestée, mais écrasante, d'Ender Wiggin. Les enfants de l'Ecole de Guerre peuvent enfin rentrer chez eux. Mais le cas d'Ender est particulier, du fait de l'aura ambiguë (sauveur ET xénocide) qui est la sienne, et du fait que son frère Peter n'est pas favorable à l'idée de se retrouver dans son ombre.

Aussi accepte-t'il sans hésiter quand on lui propose de partir sur la planète Shakespeare. Qu'il doive en être le gouverneur ne lui paraît pas forcément une bonne idée, toutefois. Et une question le taraude : pourquoi les Reines sont-elles restées ensemble sur une seule planète, s'exposant ainsi à la destruction totale de leur espèce ?

Ce roman voit l'évolution de l'enfant-guerrier de La stratégie Ender au diplomate et à la Voix des Morts, en passant par l'écriture de La Reine. Pour les lecteurs curieux, il remplit donc un hiatus. L'ambiance du vaisseau, puis de la planète Shakespeare, sont très bien évoquées. En revanche, les rapports entre Ender et Valentine évoluent fort peu, malgré le passage des années ensemble, et ça ôte de la crédibilité au personnage. Cela n'enlève pas grand-chose, heureusement, à l'intérêt de cette histoire, fort plaisante à lire, et bien servie par la traduction de Florence Bury.

Mureliane, le 26 Juillet 2010

Publié le 5 août 2010

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