Alors qu'il n'est plus qu'à trois sauts de l'Alliance, John Geary se trouve tout à coup paralysé par l'indécision, ne pouvant supporter l'idée de faire tuer des hommes sous ses ordres alors qu'ils avaient survécu, de façon si improbable, jusque là. Aussi s'attarde-t'il, contre ses habitudes et toute raison, à Dilawa. Secoué par Tanya Desjani, il convient avec elle que le choix d'aller à Héradao s'impose, fût-ce seulement pour y délivrer les personnels de l'Alliance qui y sont emprisonnés. Dans ce tome où, comme les spatiaux, le lecteur "sent l'écurie", la politique tient une large place. D'abord le problème du saboteur de la Flotte est enfin résolu, suite à des circonstances dramatiques à souhait, puis "Black Jack" s'attaque enfin au problème des projets qu'ont pour lui certains de ses officiers, pour le moment de leur retour sur le territoire de l'Alliance. De ce fait, ce roman, entre deux batailles spatiales, offre un décor assez varié, puisque une large place est faite, non seulement à l'action terrestre des fusiliers, mais aussi aux tractations politiques. La trêve entre "les deux femmes" du commandant est aussi bienvenue pour le lecteur que pour le héros. En somme un opus qui maintient l'intérêt pour cette série, certes mineure mais agréable à lire, en attendant une fin qui semble pour l'instant encore ouverte.
Mureliane, climaginaire.joueb.com, 1er février 2010.