Ce que l’éditeur nous dit :
Abzalon est un monstre, un tueur de femmes, qui purge sa peine dans le pénitencier de Doeq, Ellula, elle, est une jeune Kropte qu'on marie contre sa volonté, et dont les rêves sont troublés par d'étranges prémonitions... Comme des milliers d'autres, ils font partie sans le savoir d'un programme initié par l'église du Moncle : ils serviront de cobayes pour un voyage spatial de cent vingt ans à la recherche d'une planète habitable. Pris dans la tourmente politique d'un monde au bord de la rupture, contrôlés par des " mentalistes ", manipulés par l'église, Abzalon et Ellula sont le dernier espoir des hommes et des femmes embarqués de force dans les soutes de l'Estérion. Voici l'histoire de leur survie...
Ce que j’en pense :
Quelle incroyable expérience que la lecture de ces deux bouquins. S’ils peuvent clairement être lus indépendamment, ce serait passer à côté du génie de Pierre Bordage. Abzalon est une critique ouverte de notre société, de la manière dont nous traitons le monde et surtout dont nous nous traitons les uns les autres. Il aborde habillement des notions telles que la recherche de pouvoir, la volonté de maîtriser et autres joyeusetés de même type. Orchéron se focalise quant à lui sur la notion de croyance et de religions. Ces dernières sont basées sur les événements survenus dans le premier tome et il est fascinant de voir la manière dont ceux ci sont réinterprétés. De manière générale Pierre Bordage nous transmet un beau lot de réflexions. Pour ne rien gâcher l’écriture est tout à fait fluide et la construction intéressante ; il n’y a pas un narrateur mais une multitudes de points de vue (certains n’intervenant qu’une unique fois). La seule chose que je ne comprend pas est le choix des titres, qui correspondent à deux personnages. Pourquoi eux, alors que d’autres (des filles notamment) ont des rôles tout aussi importants...?
Conclusion :
Une lecture plus que sympathique
Aude Lagardet