UNE MERVEILLE.

La Dernière Tentation de Judas - Lottes of books
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- La Bible II - la suite du best-seller mondial en version queer et féministe que vous n’attendiez pas mais dont vous rêviez secrètement.

Ça fait des semaiiines que je dois vous parler de ce roman. Mais comme toujours, comment on fait pour parler des vrais coups de cœur ? Pour exprimer tout ce qu’ils ont pu vous faire vivre ?
Ici plus que jamais, je trouve ça infiniment difficile, parce qu’il y a tant à dire sur ce pavé gonflé à bloc de punchlines, de personnages fous, de références tous azimuts et de réécriture ultra païenne.

L’intrigue de base est démente. Judas - ainsi que tous les autres apôtres - est toujours en vie, et 2000 ans après la mort de Jésus, son amant (oui oui), il découvre enfin une occasion de laver son nom et de prouver qu’il n’a jamais voulu trahir celui qu’il aimait. Il part alors dans une quête autour du monde avec pour adversaires des apôtres fous et surpuissants et pour alliés de vieux camarades illustres et de parfaits inconnus au cœur vaillant.

C’est un ovni absolu, peut-être le roman le plus dingue que je n’aie jamais lu, exécuté avec un tel talent de narration, avec tellement d’humour et d’hérésie que j’ai plongé à 200% dans l’histoire en y croyant de toutes mes forces. D’ailleurs sa revisite des différents récits bibliques a totalement remplacé dans ma tête l’Oeuvre originelle (on adore).

Mais je vous vois vous dire « un livre sur Judas … avec les apôtres et Dieu et tout le tralala … bof c’est pas fait pour moi. » Ça dépend, vous aimez la fantasy urbaine, les thrillers, les chefs-d’œuvre ?! Si si je vous assure, c’est fait pour vous. L’athée convaincue je suis a été extraordinairement réjouie par cette folie littéraire. Et si vous ne le croyez pas moi, ayez confiance en L'Atalante qui a fait ses preuves en tant qu’éditeur d’imaginaire.

Ce roman irrévérencieux, brillant, qui dézingue les croyants et leurs contradictions, donne en plus à tout cet univers biblique les couleurs du drapeau arc-en-ciel avec une audace qui ferait s’évanouir les conservateurs. Et bien sûr, mention spéciale pour Marie de Magdala, porte-drapeau d’un féminisme réjouissant qui illumine ces pages.

Vous l’aurez compris, l’auteur n’a pas peur d’aborder tout un tas de sujets actuels et complexes mais avec une bonne dose d’humour et au travers de personnages subtilement dépeints.
Ajoutez à cela des références à Batman, à Seven et à La Cité de la peur (entre autres) et un final digne d’Avengers Endgame, vous comprendrez que vous ne pouvez PAS passer à côté de ce pavé aussi iconoclaste et pétillant que sa couverture le laisse présager. UNE MERVEILLE.

Publié le 13 octobre 2025

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