De l’immobilier à l’écriture, des chroniques à la scène, les multiples tentations de Philippe Battaglia
Personnalité aux nombreuses facettes de la vie montheysanne, agent immobilier, écrivain, chroniqueur sur Couleur 3, humoriste, Philippe Battaglia se fie à son inspiration. Il fait bien, celle-ci lui a récemment dicté «La dernière tentation de Judas», roman fleuve aussi punk qu’érudit.
Le dernier roman de Philippe Battaglia, La dernière tentation du Judas, paru aux Editions l’Atalante, connaît un beau succès critique. Salué pour le sérieux de la démarche et à la fois pour la légèreté de son ton, ce roman cossu transpose les protagonistes du récit biblique à l’époque contemporaine. On y retrouve Judas à Rome. Immortel et séparé de Jésus depuis quelque deux mille ans, Judas trouve enfin une raison de sortir de sa léthargie: réaliser une ancienne prophétie. Après la découverte d’un évangile apocryphe écrit par Satan lui-même, il part à la recherche des trente deniers payés par les Romains pour la dénonciation de son amant, fort de la promesse que cela lui permettra de le retrouver dans l’au-delà. Alors, le monde saura qu’il n’était pas le traître dépeint par tous. Une quête aux accents de thriller religieux qui le mènera des sphères huppées de Wall Street aux bas-fonds de Londres, du tombeau maltais de Jean de La Valette au Vatican à la botte d’un Pierre, qui n’a de saint que le nom. «Après tout, la Bible, c’est de la pop culture», sourit l’auteur.