Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amène-toi ! Je te présente La Dernière tentation de Judas, un roman incroyable (comme dirait un certain Saint-Thomas) et délicieusement punk écrit par Philippe Battaglia aux éditions L'Atalante !
Un Judas follement amoureux de Jésus ? Des apôtres immortels, susceptibles d'être croisés dans des squats ou au Vatican ? Une Marie de Magdalena féministe et protectrice des travailleuses du sexe ? Une quête fantastique aux accents de thriller, parsemée de miracles, de transcendantal et de magie christique interdimensionnelle ?
Mais comment qualifier une telle oeuvre ? Est-ce de la fantasy urbaine ? Contemporaine ? Biblique ? Oui, "La dernière tentation de Judas", c'est un peu tout cela à la fois. Et ce sont surtout l'humour, le génie et l'audace qui caractérisent ce roman unique, érudit, flamboyant, à l'allure soi-disant irrévérencieuse et pourtant si empreint de sagesse !
L'histoire se déroule de nos jours. Notre protagoniste principal Judas - extrêmement attachant - souffre depuis 2000 ans de l'absence de son amant Jésus. Lorsqu'il apprend qu'un apocryphe secret écrit par Satan lui-même serait caché au Vatican et pourrait mettre fin à ses tourments, Judas reprend sa destinée en main, se promettant de tout faire pour retrouver son amoureux et rétablir la vérité sur les événements d'il y a 2000 ans, quitte à bouleverser le monde...
Mêlant action, humour, suspense, infiltration et ésotérisme, le récit nous embarque dans une aventure originale, punk et ponctuée de péripéties, auprès d'ennemis fanatiques et d'apôtres hauts en couleur dont la présence s'avère vite addictive !
Osé, vous dites ? Certes, "La dernière tentation de Judas" bouscule un peu nos codes bibliques. En revanche, ce roman fictif et inventif n'en demeure pas moins selon moi un hommage profondément élogieux, émouvant et touchant fait à Jésus, à sa philosophie de l'amour et à son humanité.
N'en déplaise à certains, les Évangiles n'auront jamais été aussi vivants et aussi funs que sous la plume de Philippe Battaglia !
Les histoires changent... Mais "les symboles ne meurent jamais" !