Le Zhongguo est agité de tensions et de soubresauts. Non seulement les Sept doivent se battre contre leurs ennemis, incarnés par certains noms emblématiques comme celui du Bingdiao, mais ils connaissent également des dissensions au sein de leur propre groupe, le différent avec Wang Sauleyan provoquant une inévitable scission. Pendant ce temps, le traître DeVore poursuit son inlassable travail de sape, les riches familles continuent de faire prospérer leurs biens et à offrir la frivolité à leur progéniture tandis que les triades se battent de manière incessante afin d'étendre leur zone de pouvoir. Tous ces tiraillements mettent à mal la sérénité déjà bien entamée des tangs et en particulier celle du tang d'Europe.

Cette fresque est toujours aussi passionnante à découvrir car jamais l'auteur ne manque d'imagination pour créer des situations surprenantes, pour ménager des effets de suspense. De plus, on ne note aucun relâchement sur le plan ambitieux de ce projet littéraire. Il demeure que ce troisième volet marque la fin d'une époque désormais révolue, tout en soulignant la nécessaire mais difficile mise en place d'une nouvelle ère, un changement qui va bouleverser les fondements même de l'Empire. Les personnages sont, comme il se doit, ciselés, sculptés. Le moindre d'entre eux dispose d'une profondeur et d'une intensité peu commune. Un des exemples les plus marquants de cette troisième histoire est, sans conteste, Yue Hao, cette jeune révolutionnaire dont la vivacité et les convictions vont en ébranler plus d'un.