Un recueil de trois novellas suivies d'un assez long développement sur les progrès techniques du vol spatial dans l'Empire de Manticore, d'une part et, d'autre part, sur les jeux politiques qui y sont reliés. Étude due à la plume de Weber, le mieux placé assurément en ce domaine. Comme dans tous les romans de la saga, mais de façon plus tranchée, on y retrouve les deux thèmes de prédilection de l'auteur : navigation et stratégie militaro-politicienne. S'y ajoutent de nombreuses considérations sur le décompte du temps, les systèmes et planètes concernés. Le tout présentant de façon assez détaillée la somme des informations distillées ou déduites au fil de cette très longue saga. Le premier des textes, Une Belle amitié, est également signé Weber. On y découvre les origines du précieux avantage télépathique qu'ont apporté les chats sylvestres à l'élite manticorienne. Pur hasard. Simplement parce qu'entre autres colons arrivés sur la planète Sphynx, se trouvait une petite fille déjà fort curieuse, Stéphanie Harrington, qui entendait résoudre par elle-même le mystère de la disparition des pieds de céleri du potager familial. Mais l'espèce humaine n'étant pas la seule curieuse... Une petite histoire charmante. La Croisière héroïque, due à la plume de David Drake, est celle entreprise par le tout récent comte de Grandefaille, sir Hakon Nessler, à l'occasion d'un voyage d'études sur la planète Espoir dépendant de la ligue solarienne. Un voyage entrepris incognito, en compagnie d'une amie, le professeur Mincio, et de Beresford, serviteur attaché à sa famille depuis toujours. Qui dit visite de ruines intéressantes – rien de moins que celles des Alphans disparus, les premiers à voyager dans l'espace – dit trafiquants d'artefacts anciens. Pas le genre de choses supportables par un jeune idéaliste, richissime de surcroît, surtout quand les circonstances lui donnent l'occasion d'intervenir. À l'autre bout de la galaxie, Stephen Michael Stirling, avec Un Parfum de mitraille, nous emmène dans la République populaire de Havre où le Comité de salut public doit affronter ce qui est en train de tourner au coup d'état. Un des inconvénients des systèmes hiérarchisés à l'extrême où chaque citoyen ou presque est affligé de surveillants politiques. Quels que soient les idéaux dont on a rêvé, les imposer par la terreur donne rarement les résultats espérés. Non que le peuple écrasé se révolte mais bien qu'il s'en dégage souvent des meneurs qui se verraient bien califes à la place du calife. En fin de compte, heureusement, il reste des citoyens insoumis. Une nouvelle tellement « à la manière de... » qu'elle s'insère tout naturellement dans les évènements déjà connus des lecteurs. Le format « nouvelles » rend la lecture d'autant plus fluide qu'il permet de s'y concentrer sur l'action sans s'égarer dans d'innombrables digressions. Ainsi l'accumulation de détails relatifs aux voyages en hyperespace par laquelle débute "L'Univers d'Honor Harrington", sans doute propre à enchanter les amateurs purs et durs, en paraît-elle moins indigeste. C'est là le premier des cinq recueils prévus qui, sous la supervision de Weber, viennent enrichir et compléter l'univers qu'il a créé autour du personnage-clef d'Honor Harrington. En y amenant d'autres personnages ou des éclairages nouveaux sur des faits restés en marge, ces textes apportent un nouveau souffle à cette série (...). Bienvenue donc aux tomes suivants dont on espère la même qualité. Hélène

Weber - Autour d'Honor - Les Vagabonds du rêve

Un recueil de trois novellas suivies d'un assez long développement sur les progrès techniques du vol spatial dans l'Empire de Manticore, d'une part et, d'autre part, sur les jeux politiques qui y sont reliés. Étude due à la plume de Weber, le mieux placé assurément en ce domaine.

Comme dans tous les romans de la saga, mais de façon plus tranchée, on y retrouve les deux thèmes de prédilection de l'auteur : navigation et stratégie militaro-politicienne. S'y ajoutent de nombreuses considérations sur le décompte du temps, les systèmes et planètes concernés. Le tout présentant de façon assez détaillée la somme des informations distillées ou déduites au fil de cette très longue saga.

Le premier des textes, Une Belle amitié, est également signé Weber. On y découvre les origines du précieux avantage télépathique qu'ont apporté les chats sylvestres à l'élite manticorienne. Pur hasard. Simplement parce qu'entre autres colons arrivés sur la planète Sphynx, se trouvait une petite fille déjà fort curieuse, Stéphanie Harrington, qui entendait résoudre par elle-même le mystère de la disparition des pieds de céleri du potager familial. Mais l'espèce humaine n'étant pas la seule curieuse... Une petite histoire charmante.

La Croisière héroïque, due à la plume de David Drake, est celle entreprise par le tout récent comte de Grandefaille, sir Hakon Nessler, à l'occasion d'un voyage d'études sur la planète Espoir dépendant de la ligue solarienne. Un voyage entrepris incognito, en compagnie d'une amie, le professeur Mincio, et de Beresford, serviteur attaché à sa famille depuis toujours. Qui dit visite de ruines intéressantes – rien de moins que celles des Alphans disparus, les premiers à voyager dans l'espace – dit trafiquants d'artefacts anciens. Pas le genre de choses supportables par un jeune idéaliste, richissime de surcroît, surtout quand les circonstances lui donnent l'occasion d'intervenir.

À l'autre bout de la galaxie, Stephen Michael Stirling, avec Un Parfum de mitraille, nous emmène dans la République populaire de Havre où le Comité de salut public doit affronter ce qui est en train de tourner au coup d'état. Un des inconvénients des systèmes hiérarchisés à l'extrême où chaque citoyen ou presque est affligé de surveillants politiques. Quels que soient les idéaux dont on a rêvé, les imposer par la terreur donne rarement les résultats espérés. Non que le peuple écrasé se révolte mais bien qu'il s'en dégage souvent des meneurs qui se verraient bien califes à la place du calife. En fin de compte, heureusement, il reste des citoyens insoumis. Une nouvelle tellement « à la manière de... » qu'elle s'insère tout naturellement dans les évènements déjà connus des lecteurs.

Le format « nouvelles » rend la lecture d'autant plus fluide qu'il permet de s'y concentrer sur l'action sans s'égarer dans d'innombrables digressions. Ainsi l'accumulation de détails relatifs aux voyages en hyperespace par laquelle débute "L'Univers d'Honor Harrington", sans doute propre à enchanter les amateurs purs et durs, en paraît-elle moins indigeste.

C'est là le premier des cinq recueils prévus qui, sous la supervision de Weber, viennent enrichir et compléter l'univers qu'il a créé autour du personnage-clef d'Honor Harrington. En y amenant d'autres personnages ou des éclairages nouveaux sur des faits restés en marge, ces textes apportent un nouveau souffle à cette série (...). Bienvenue donc aux tomes suivants dont on espère la même qualité.

Hélène

Publié le 13 mai 2013