L'Atalante publie Souffrir à Saint- Germain-des-Prés de Marc Villard, cinquième recueil d'une série ouverte par J'aurais voulu être un type bien. Textes brefs, ni nouvelles ni purs fragments autobiographiques, dans lesquels Marc Villard joue avec un égocentrisme assumé le rôle de Marc Villard. Rien ici ne semble totalement inventé, rien n'y est purement exact non plus : sur sa vie, son passé, sa pratique de l'écriture, Villard porte le regard de l'auteur de fiction qu'il est par ailleurs. Tout est affaire de découpage, de rapprochements ou de télescopages audacieux (Robert Boulin suicidé dans l'étang où Villard adolescent aimait se baigner : « J'eus du mal à croire que le ministre ait choisi de se tuer dans un lieu aussi chargé de rêves et d'émotions »), de coups de pouce aussi, sans doute, pour donner à la réalité le relief et la saveur qui souvent lui manquent. C'est ce que Marc Villard lui-même nomme « ses dérives fictionnelles », au cours desquelles il ne cesse de brouiller avec talent « cette ligne étroite entre fiction et document » - ou plutôt de se promener dessus avec des grâces Funambulesques.

Villard - Souffrir à Saint-Germain-des-Prés - Revue 303

L'Atalante publie Souffrir à Saint- Germain-des-Prés de Marc Villard, cinquième recueil d'une série ouverte par J'aurais voulu être un type bien. Textes brefs, ni nouvelles ni purs fragments autobiographiques, dans lesquels Marc Villard joue avec un égocentrisme assumé le rôle de Marc Villard. Rien ici ne semble totalement inventé, rien n'y est purement exact non plus : sur sa vie, son passé, sa pratique de l'écriture, Villard porte le regard de l'auteur de fiction qu'il est par ailleurs. Tout est affaire de découpage, de rapprochements ou de télescopages audacieux (Robert Boulin suicidé dans l'étang où Villard adolescent aimait se baigner : « J'eus du mal à croire que le ministre ait choisi de se tuer dans un lieu aussi chargé de rêves et d'émotions »), de coups de pouce aussi, sans doute, pour donner à la réalité le relief et la saveur qui souvent lui manquent. C'est ce que Marc Villard lui-même nomme « ses dérives fictionnelles », au cours desquelles il ne cesse de brouiller avec talent « cette ligne étroite entre fiction et document » - ou plutôt de se promener dessus avec des grâces Funambulesques.

Publié le 15 juin 2009

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