C’est le premier volume d’une série intitulée Toutaristophane pour laquelle Serge Valletti - j’espère que ce nom ne vous est pas inconnu - se charge de retraduire et de “rajeunir “ les pièces d’Aristophane. Valletti, c’est un homme de théâtre incontournable et passionnant - allez donc lire ou voir son “Saint Elvis” par exemple. On ne saurait trop le féliciter de dépoussiérer le théâtre antique. L’idée peut paraître choquante dans la mesure où l’on peut craindre un certain irrespect. Mais, entre nous, qui aujourd’hui supporte une mise en scène hiératique avec chœur antique et discours ampoulé ? Attention ne me faites pas dire qu’Aristophane est dépourvu d’intérêt. Ses pièces sont toujours passionnantes mais peut-être plus à la lecture qu’à la mise en scène respectueuse de ce que l’on n’a jamais vu mais imaginé d’après la statuaire antique. Valletti nous donne à lire de l’Aristophane d’aujourd’hui, les personnages semblent habiter un quartier populaire d’une ville méditerranéenne et parlent avec de l’accent. En lisant l’histoire de ces femmes qui prennent le pouvoir pour inventer un régime communiste avec un accent qui chante, j’ai ri. En trouvant dans l'Argent un personnage nommé l’Artiche - mot d’argot signifiant Argent - j’ai apprécié et surtout pour les deux pièces je me suis imaginé un opéra bouffe, une opérette façon Hoffenbach dans une de ces mises en scène folles dont le Grand Magic Circus de Jérôme Savary ou la compagnie de Jérôme Deschamps avaient le secret. Aristophane ? Il garde toute sa saveur. On le sent qui applaudit en coulisse parce que ses éclairages et ses personnages ont bien passé l’épreuve du temps. Et je crois que l’on saura rejouer les Aristophane de Valletti comme on a su nous garder l’antique...   Noé Gaillard Murmures Magazine  

Valletti – Toutaristophane - Murmures Magazine
C’est le premier volume d’une série intitulée Toutaristophane pour laquelle Serge Valletti - j’espère que ce nom ne vous est pas inconnu - se charge de retraduire et de “rajeunir “ les pièces d’Aristophane.

Valletti, c’est un homme de théâtre incontournable et passionnant - allez donc lire ou voir son “Saint Elvis” par exemple. On ne saurait trop le féliciter de dépoussiérer le théâtre antique. L’idée peut paraître choquante dans la mesure où l’on peut craindre un certain irrespect. Mais, entre nous, qui aujourd’hui supporte une mise en scène hiératique avec chœur antique et discours ampoulé ? Attention ne me faites pas dire qu’Aristophane est dépourvu d’intérêt. Ses pièces sont toujours passionnantes mais peut-être plus à la lecture qu’à la mise en scène respectueuse de ce que l’on n’a jamais vu mais imaginé d’après la statuaire antique. Valletti nous donne à lire de l’Aristophane d’aujourd’hui, les personnages semblent habiter un quartier populaire d’une ville méditerranéenne et parlent avec de l’accent. En lisant l’histoire de ces femmes qui prennent le pouvoir pour inventer un régime communiste avec un accent qui chante, j’ai ri. En trouvant dans l'Argent un personnage nommé l’Artiche - mot d’argot signifiant Argent - j’ai apprécié et surtout pour les deux pièces je me suis imaginé un opéra bouffe, une opérette façon Hoffenbach dans une de ces mises en scène folles dont le Grand Magic Circus de Jérôme Savary ou la compagnie de Jérôme Deschamps avaient le secret. Aristophane ? Il garde toute sa saveur. On le sent qui applaudit en coulisse parce que ses éclairages et ses personnages ont bien passé l’épreuve du temps. Et je crois que l’on saura rejouer les Aristophane de Valletti comme on a su nous garder l’antique...
 
Noé Gaillard
Murmures Magazine
 

Publié le 2 octobre 2012

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