Retour au source réussi pour John Scalzi avec ce cinquième tome de la série Le Vieil Homme et la Guerre. Cinq ans après le quatrième tome, Zoé, il nous replonge dans son vaste univers grâce à cet excellent recueil de nouvelles. Initialement publiés en format numérique, les treize épisodes qui constituent ce roman font suite aux évènements survenus dans le précédent tome. Étant un grand fan de cet auteur et de sa série fétiche, je ne pouvais pas passé à côté de ce petit bijou à la couverture magnifique…. Ce cinquième roman de la série est un vrai régal. Finis les attaques frontales, place à la diplomatie. Les évènements qui clôturent la trilogie initiale ont mis l’Union Coloniale en difficulté et guidés l’Humanité vers une extinction prochaine. Tout en gardant sa plume fluide et dynamique, John Scalzi donne un virage scénaristique à sa série en laissant quelque peu le côté « commando » pour se tourner vers une intrigue plus « politisée », où les complots, les alliances et les trahisons sont les piliers. Il nous tient en haleine tout au long des treize épisodes en envoyant ses remarquables personnages vers des missions diplomatiques très complexes. A l’image de certains membres de l’équipe de l’ambassadrice, notamment le « soldat » des FDC Harry Wilson, l’auteur ajoute au récit une forte agréable touche d’humour. L’auteur nous offre également, à la fin du roman, deux nouvelles plutôt sympa. La première, La Diplomatie en Trois Rounds, fut publié et offerte en 2010 par l’Edition L’Atalante. On y (re)trouve le soldat des FDC Harry Wilson dans une mission diplomatique assez musclée, avec l’humour habituel du personnage. La seconde, Hafte Sorvalh déguste un churro et s’entretient avec la jeunesse d’aujourd’hui, propose une rencontre amusante entre un extraterrestre (personnage qui apparaît dans le roman) et de jeunes Terriens. J’ai découvert John Scalzi en lisant la trilogie du Vieil Homme et la Guerre que j’avais dévorée. Depuis lors j’ai suivi avec attention ses publications françaises aux éditions l’Atalante. Je me suis délecté de sa plume acerbe dans Deus in Machina dans lequel la torture d’un dieu dévoile de grandes vérités. Puis j’ai retrouvé sa verve hilarante sublimée dans le burlesque Imprésario du Troisième Type où un agent artistique hollywoodien se voit confier la délicate tâche de présenter au monde une espèce extraterrestre des plus repoussantes. Ma seule déception dans sa bibliographie française actuelle se porte sur Redshirts, une mauvaise parodie de Star Trek (qui n’est déjà pas mon fort!) qui a pourtant reçu le prix Hugo et le prix Locus en 2013.
Ludo - www.singedelespace.wordpress.com - 23 mars 2015