Le commissaire Vimaire poursuit un terrible malfrat du nom de Carcer et se retrouve sur les toits, en pleins orage... une bien mauvaise idée lorsqu'on se trouve au dessus de la Bibliothèque de l'Université ! ça a été un vrai plaisir de retrouver Pratchett, et de renouer avec un bon Pratchett. Autant les derniers ne m'ont pas passionnés ( Le 5ème éléphant, Carpe jugulum , La Vérité...), autant celui là c'était le pied ! Déjà, j'ai un faible pour les voyages dans le temps. Et pour Vimaire, ce qui fait deux bons points d'office. Mais Pratchett nous livre aussi quelque chose de plus intimiste : nous ne sommes pas noyés dans la flopées des troublions du guet ou de l'Université, on est sur les pas de Vimaire qui se retrouve face à lui même (au propre comme au figuré). Ronde de nuit, c'est aussi une atmosphère sombre de polar sous la Révolution, d'Ankh-Morpork avant que le Patricien Vétérini ne vienne réguler le crime par les guildes etc. On redécouvre la ville, on la sens à travers nos chaussures comme Vimaire, on s'inquiète aussi de cette Histoire qui avance à grand pas sans même qu'on l'y pousse. Sans arrêter l'action pour autant, Pratchett nous fait réfléchir sur le sens du devoir, la nature de la politique, de la société et du rôle que chacun peut y avoir et du temps qui passe. (…) L'intrigue est rondement menée. L'écriture est soignée, parfois poétique -bien que les références sont souvent grivoises et sous-entendues. Pratchett profite aussi de l'occasion pour revisiter les voyages dans le temps, et à ce niveau là, j'avoue avoir été un peu déçue. Vimaire se pose bizarrement bien peu de questions propres aux paradoxes temporels. Cela fait peut être partie de discussions avec le moine, mais il est bien dommage qu'on en est pas la retranscription. Quand il se rencontre plus jeune et qu'il lui parle, j'aurais bien aimé savoir quels en sont ses souvenirs ! Essaye t'il de redire exactement les mêmes mots, de calquer au maximum sur ce dont il se souvient ? Au final d'ailleurs l'embrouillamini n'est pas tout à fait clair (m'obligeant à faire un croquis et tout) (m'enfin rassurez vous je dois être la seule à me prendre la tête avec) * attention spoiler * Apparemment on est dans un monde parallèle, le temps ayant "changé de jambe de pantalon" par le voyage du méchant. A la fin, Vétérini se souvient d'avoir vu disparaître Carcer. Reste que logiquement il devrait y avoir deux Sam Vimaire à la fin ! Mais p 422 le balayeur suggère qu'il s'occupe des couacs possibles. M'enfin ça reste bien mystérieux ! Pour une fois j'ai clairement vu la fin venir, mais sans deviner le déroulement pour autant. Merci Sir Terry pour m'avoir ébloui encore une fois ! (…) Plus intimiste, plus porté dans l'humour noir un peu comme les petits dieux, Ronde de nuit est un excellent moment de littérature qui se place d'emblée dans mes Pratchett préférés.  Lael

Pratchett - Ronde de nuit - Planete SF
Le commissaire Vimaire poursuit un terrible malfrat du nom de Carcer et se retrouve sur les toits, en pleins orage... une bien mauvaise idée lorsqu'on se trouve au dessus de la Bibliothèque de l'Université ! ça a été un vrai plaisir de retrouver Pratchett, et de renouer avec un bon Pratchett. Autant les derniers ne m'ont pas passionnés ( Le 5ème éléphant, Carpe jugulum , La Vérité...), autant celui là c'était le pied ! Déjà, j'ai un faible pour les voyages dans le temps. Et pour Vimaire, ce qui fait deux bons points d'office. Mais Pratchett nous livre aussi quelque chose de plus intimiste : nous ne sommes pas noyés dans la flopées des troublions du guet ou de l'Université, on est sur les pas de Vimaire qui se retrouve face à lui même (au propre comme au figuré).
Ronde de nuit, c'est aussi une atmosphère sombre de polar sous la Révolution, d'Ankh-Morpork avant que le Patricien Vétérini ne vienne réguler le crime par les guildes etc. On redécouvre la ville, on la sens à travers nos chaussures comme Vimaire, on s'inquiète aussi de cette Histoire qui avance à grand pas sans même qu'on l'y pousse. Sans arrêter l'action pour autant, Pratchett nous fait réfléchir sur le sens du devoir, la nature de la politique, de la société et du rôle que chacun peut y avoir et du temps qui passe.

(…) L'intrigue est rondement menée. L'écriture est soignée, parfois poétique -bien que les références sont souvent grivoises et sous-entendues. Pratchett profite aussi de l'occasion pour revisiter les voyages dans le temps, et à ce niveau là, j'avoue avoir été un peu déçue. Vimaire se pose bizarrement bien peu de questions propres aux paradoxes temporels. Cela fait peut être partie de discussions avec le moine, mais il est bien dommage qu'on en est pas la retranscription. Quand il se rencontre plus jeune et qu'il lui parle, j'aurais bien aimé savoir quels en sont ses souvenirs ! Essaye t'il de redire exactement les mêmes mots, de calquer au maximum sur ce dont il se souvient ?

Au final d'ailleurs l'embrouillamini n'est pas tout à fait clair (m'obligeant à faire un croquis et tout) (m'enfin rassurez vous je dois être la seule à me prendre la tête avec) * attention spoiler * Apparemment on est dans un monde parallèle, le temps ayant "changé de jambe de pantalon" par le voyage du méchant. A la fin, Vétérini se souvient d'avoir vu disparaître Carcer. Reste que logiquement il devrait y avoir deux Sam Vimaire à la fin ! Mais p 422 le balayeur suggère qu'il s'occupe des couacs possibles. M'enfin ça reste bien mystérieux ! Pour une fois j'ai clairement vu la fin venir, mais sans deviner le déroulement pour autant.

Merci Sir Terry pour m'avoir ébloui encore une fois !

(…) Plus intimiste, plus porté dans l'humour noir un peu comme les petits dieux, Ronde de nuit est un excellent moment de littérature qui se place d'emblée dans mes Pratchett préférés.

 Lael

Publié le 28 novembre 2011