Suite directe du premier tome, "Le huitième sortilège" continue de nous relater les tribulations du touriste Deuxfleurs et de l'apprenti mage Rincevent sur le disque-monde - un monde plat reposant sur le dos de quatre énormes éléphants, eux-mêmes portés par la grande A'Tuin, faut-il le répéter. Cette fois, tous les mages d'Ankh-Morpork sont lancés à la poursuite de leur calamiteux confrère qui abrite bien malgré lui dans un recoin de son crâne un des huit sortilèges majeurs. Il faut dire que ce sortilège s'est réfugié là un jour de pari malheureux où l'étudiant en magie s'était approché un peu trop près du plus prestigieux et du plus puissant des livres de l'université de l'invisible. Il se trouve en effet qu'une monstrueuse étoile rouge approche à grande vitesse, menaçant le disque-monde. Au sein de l'université, certains pensent qu'il est temps d'ouvrir l'In-Octavo et de le lire pour sauver la planète, tandis que certains autres, convaincus du contraire, viendront au secours de Rincevent. Citons pour mémoire la Mort, le bagage qui se déplace suivant son bon vouloir, sans oublier le plus grand guerrier de tous les temps : Cohen le barbare... Comment dire en deux mots tout ce que représente Terry Pratchett pour la science-fantasy ? Il est cet Objet Littéraire Non Identifié de légende que personne ne peut égaler dans la loufoquerie, un auteur unique en son genre et à ce jour encore inégalé, maître incontesté de ce courant de la fantasy que les Anglo-saxons nomment light fantasy... Tout au long de cette saga fleuve que constituent "Les annales du Disque-Monde", les incroyables aventures de Rincevent, de la Mort, de mémé Ciredutemps, pour ne parler que des personnages - ils sont légion ! - les plus récurrents de Terry Pratchett, enchantent et ravissent les pré-adolescents que nous sommes tous restés. "La huitième couleur" et "Le huitième sortilège" plantent merveilleusement le décor de la genèse de celui qui va devenir le parangon de l'antihéros de la fantasy moderne. A la fin de ce deuxième tome, Rincevent va hériter de ce qui deviendra sa Némésis, son plus grand fardeau : le bagage. Qui d'autre que Terry Pratchett aurait pu inventer cet incroyable objet magique capable de se défendre tout seul, en fait une malle en bois pourvue de centaines de pieds et d'un appétit insatiable qui accompagnera, pendant toutes "Les annales", le magicien le moins doué de toute l'histoire, celui dont la cohabitation forcée de plus de vingt ans avec un sortilège majeur qu'il ne lancera jamais l'empêchera pour toujours d'en mémoriser d'autres. Et que dire alors de Cohen le barbare, quatre-vingts ans et plus du tout de dents, le plus grand des guerriers, une légende vivante, sorte d'hybride improbable de l'humoriste Sim et du grand Gengis Khan, qui inventera avec l'aide d'un diamantaire l'arme ultime de la diction du troisième âge : le dents-sciées ?... Tout aussi jubilatoire que La huitième couleur, impossible de résister au Huitième sortilège que l'on savoure comme une gourmandise de la première à la dernière page. Chapeau bas devant Terry Pratchett, le Rabelais de la fantasy ! Marion Godefroid-Richert

Pratchett - Le huitième sortilège - Mauvais genres
Suite directe du premier tome, "Le huitième sortilège" continue de nous relater les tribulations du touriste Deuxfleurs et de l'apprenti mage Rincevent sur le disque-monde - un monde plat reposant sur le dos de quatre énormes éléphants, eux-mêmes portés par la grande A'Tuin, faut-il le répéter.

Cette fois, tous les mages d'Ankh-Morpork sont lancés à la poursuite de leur calamiteux confrère qui abrite bien malgré lui dans un recoin de son crâne un des huit sortilèges majeurs. Il faut dire que ce sortilège s'est réfugié là un jour de pari malheureux où l'étudiant en magie s'était approché un peu trop près du plus prestigieux et du plus puissant des livres de l'université de l'invisible. Il se trouve en effet qu'une monstrueuse étoile rouge approche à grande vitesse, menaçant le disque-monde. Au sein de l'université, certains pensent qu'il est temps d'ouvrir l'In-Octavo et de le lire pour sauver la planète, tandis que certains autres, convaincus du contraire, viendront au secours de Rincevent. Citons pour mémoire la Mort, le bagage qui se déplace suivant son bon vouloir, sans oublier le plus grand guerrier de tous les temps : Cohen le barbare...

Comment dire en deux mots tout ce que représente Terry Pratchett pour la science-fantasy ? Il est cet Objet Littéraire Non Identifié de légende que personne ne peut égaler dans la loufoquerie, un auteur unique en son genre et à ce jour encore inégalé, maître incontesté de ce courant de la fantasy que les Anglo-saxons nomment light fantasy...

Tout au long de cette saga fleuve que constituent "Les annales du Disque-Monde", les incroyables aventures de Rincevent, de la Mort, de mémé Ciredutemps, pour ne parler que des personnages - ils sont légion ! - les plus récurrents de Terry Pratchett, enchantent et ravissent les pré-adolescents que nous sommes tous restés. "La huitième couleur" et "Le huitième sortilège" plantent merveilleusement le décor de la genèse de celui qui va devenir le parangon de l'antihéros de la fantasy moderne. A la fin de ce deuxième tome, Rincevent va hériter de ce qui deviendra sa Némésis, son plus grand fardeau : le bagage. Qui d'autre que Terry Pratchett aurait pu inventer cet incroyable objet magique capable de se défendre tout seul, en fait une malle en bois pourvue de centaines de pieds et d'un appétit insatiable qui accompagnera, pendant toutes "Les annales", le magicien le moins doué de toute l'histoire, celui dont la cohabitation forcée de plus de vingt ans avec un sortilège majeur qu'il ne lancera jamais l'empêchera pour toujours d'en mémoriser d'autres. Et que dire alors de Cohen le barbare, quatre-vingts ans et plus du tout de dents, le plus grand des guerriers, une légende vivante, sorte d'hybride improbable de l'humoriste Sim et du grand Gengis Khan, qui inventera avec l'aide d'un diamantaire l'arme ultime de la diction du troisième âge : le dents-sciées ?...

Tout aussi jubilatoire que La huitième couleur, impossible de résister au Huitième sortilège que l'on savoure comme une gourmandise de la première à la dernière page. Chapeau bas devant Terry Pratchett, le Rabelais de la fantasy !

Marion Godefroid-Richert

Publié le 24 juin 2013

à propos de la même œuvre