Eric est un volume à part dans le Disque-monde. D’une part pour sa présentation, qui diffère totalement de l’habituelle : le livre est plus grand que les autres, et bien plus mince que les quatre à cinq cent pages habituelles. Néanmoins, les riches illustrations de Paul Kidby qui peuplent presque chaque page sont un régal pour les yeux, et compensent largement la taille du roman. En effet, on a cette fois-ci affaire à une série d’aventures plutôt courtes, reliées entre elles par le fil rouge du voyage de Rincevent, d’Eric et du bagage. Un peu comme si l’auteur avait voulu s’amuser à écrire, pour voir jusqu’où il pouvait aller. De fait, on croisera successivement une version « Discwolrdienne » des aztèques, de la guerre de Troie, de la création de l’univers (oui, rien que ça) et de l’enfer. Aucun point commun donc entre ces univers, mais chacun d’entre eux vaut son pesant d’or pour la vision alternative d’évènements ou de lieux connus de tous (bon, pour la création de l’univers, il faut faire un petit effort d’imagination, quand même). La guerre de Troie revisitée est extrêmement bien vue, avec une vision interne du combat que les livres d’histoire se gardent bien de nous révéler. Le passage aux enfers, où le grand manitou tente de remplacer la souffrance par l’ennui (bien pire à supporter selon lui) tout en gérant son royaume à la façon d’une entreprise moderne est également hilarant. 7/10  Certes, on s’est habitué aux gros pavés, et on fait vite le tour d’Eric. Mais Pratchett nous prouve ici qu’il n’a besoin de rien pour réinventer l’histoire tout en l’insérant dans son univers loufoque. Un bel exercice de style qui nourrit autant les yeux que l’imagination grâce à ses superbes illustrations. Chips

Pratchett - Éric - Critic

Eric est un volume à part dans le Disque-monde. D’une part pour sa présentation, qui diffère totalement de l’habituelle : le livre est plus grand que les autres, et bien plus mince que les quatre à cinq cent pages habituelles. Néanmoins, les riches illustrations de Paul Kidby qui peuplent presque chaque page sont un régal pour les yeux, et compensent largement la taille du roman.

En effet, on a cette fois-ci affaire à une série d’aventures plutôt courtes, reliées entre elles par le fil rouge du voyage de Rincevent, d’Eric et du bagage. Un peu comme si l’auteur avait voulu s’amuser à écrire, pour voir jusqu’où il pouvait aller.

De fait, on croisera successivement une version « Discwolrdienne » des aztèques, de la guerre de Troie, de la création de l’univers (oui, rien que ça) et de l’enfer. Aucun point commun donc entre ces univers, mais chacun d’entre eux vaut son pesant d’or pour la vision alternative d’évènements ou de lieux connus de tous (bon, pour la création de l’univers, il faut faire un petit effort d’imagination, quand même).

La guerre de Troie revisitée est extrêmement bien vue, avec une vision interne du combat que les livres d’histoire se gardent bien de nous révéler. Le passage aux enfers, où le grand manitou tente de remplacer la souffrance par l’ennui (bien pire à supporter selon lui) tout en gérant son royaume à la façon d’une entreprise moderne est également hilarant.

7/10  Certes, on s’est habitué aux gros pavés, et on fait vite le tour d’Eric. Mais Pratchett nous prouve ici qu’il n’a besoin de rien pour réinventer l’histoire tout en l’insérant dans son univers loufoque. Un bel exercice de style qui nourrit autant les yeux que l’imagination grâce à ses superbes illustrations.

Chips

Publié le 25 novembre 2010